L'Assemblée nationale a repoussé comme attendu mardi une proposition de loi du PS sur la précarité professionnelle des femmes, qui renforçait notamment les droits des salariés dans les services à la personne et visait à lutter contre le temps partiel subi.
Le texte a été repoussé par 272 voix contre 177. Le Nouveau centre s'est abstenu.
Pascale Crozon (PS) a défendu un texte, présenté par Christophe Sirugue, pour lutter "contre des emplois sous-payés et sous-évalués" dans les services à la personne, "n'offrant ni horaires, ni lieux de travail stable, ni perspectives d'ascension sociale".
La députée EELV Anny Poursinoff a évoqué des salariées "corvéables à merci" et regretté que le ministre de l'Emploi reconnaisse que ce soit "important" mais qu'il "soit urgent de ne rien faire".
Jean Dionis (Nouveau centre) a plaidé en faveur de négociation collective car "à niveau de diplôme identique, le taux de chômage des femmes est plus élevé et leurs salaires sont inférieurs à ceux des hommes", a-t-il. Mais, la proposition n'est pas "applicable en l'état".
Anne Grommerch (UMP) a jugé que ce texte "pénalisait les employeurs et les emplois". "Notre majorité n'est pas restée les bras croisées sur ce sujet, je rappellerai la politique active du gouvernement sur les offres de garde ou la sanction votée dans la réforme des retraites sur les entreprises qui ne respecteraient pas leurs obligations de négociations sur l'égalité professionnelle", a-t-elle affirmé.
Source : Afp
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