L'Assemblée nationale a adopté mardi l'accélération du relèvement à 62 ans de l'âge du départ à la retraite, qui interviendra en 2017 au lieu de 2018 comme le prévoyait la réforme de 2010.
Cette disposition, votée dans le cadre d'une nouvelle lecture du budget 2012 de la Sécurité sociale, constitue l'une des mesures du plan de rigueur annoncé le 7 novembre par le Premier ministre François Fillon.
La réforme de 2010 s'appliquera ainsi complètement aux salariés nés en 1955 et après, alors que dans la loi votée l'an dernier, il s'agissait des générations nées à partir de 1956. Les salariés nés entre 1952 et 1955, concernés par l'entrée en vigueur progressive de la réforme, devront partir un à trois mois plus tard que ce qui avait été décidé l'an dernier.
De même, le recul à 67 ans de l'âge pour toucher une retraite sans décote interviendra un an plus tôt que prévu, en 2022 (lorsque la génération 1955 atteindra cet âge) au lieu de 2023.
Cette modification permettra d'économiser 100 millions d'euros l'an prochain, mais l'économie cumulée s'élèvera à 4,4 milliards d'ici à 2016 et à 7,1 milliards d'ici à 2018, a indiqué le gouvernement. "Cela ne gêne en rien le pouvoir d'achat et la croissance et permet de revenir à l'équilibre plus tôt", a fait valoir devant l'Assemblée le ministre du Travail Xavier Bertrand.
"Les réformes successives font du régime français de retraite l'un des plus lourds d'Europe", a estimé la socialiste Marie-Françoise Clergeau, lançant un bref débat entre gauche et droite sur la sévérité comparée des systèmes français et allemand.
Pour le PS, Michel Issindou a répondu : "nous ne réfutons pas le nombre d'annuités (exigées pour une retraite à taux plein, ndlr) mais ceux qui auront commencé à travailler tôt n'auront pas à aller au-delà de 60 ans" si la gauche gagne la présidentielle de 2012.
Source : Afp
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