Le président PS de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, Jérôme Cahuzac, a estimé dimanche que "si des comptes doivent être demandés" sur les pertes d'Areva "c'est certainement à Anne Lauvergeon" son ex-PDG "mais certainement aussi aux responsables politiques".
Jérôme Cahuzac a fait référence à l'achat par le groupe nucléaire public, des mines d'uranium UraMin en Namibie. "Areva a passé comme provision plus de 1,5 milliard d'euros en constatant que l'achat effectué en 2007 avec l'accord du gouvernement actuel d'AraMin ne valait plus rien aujourd'hui", a résumé M. Cahuzac.
"Si des comptes doivent être demandés, c'est certainement à Anne Lauvergeon mais certainement aussi aux responsables politiques qui à l'époque ont donné leur accord pour un investissement très onéreux, payé dans un paradis fiscal et dont on s'aperçoit aujourd'hui qu'il ne vaut rien", a lancé Jérôme Cahuzac, en rappelant que Christine Lagarde était à l'époque ministre de l'Economie.
Le ministre de l'Industrie, Eric Besson, a déclaré dimanche au Forum de Radio J "que le conseil de surveillance d'Areva veut se doter d'un comité spécial pour faire toute la lumière sur cette acquisition qui date de 2007 et qui a été achetée à un très haut niveau qui correspondait probablement au très haut niveau des prix de l'uranium à l'époque".
"J'ai demandé moi-même à mes services une étude sur les conditions de cette acquisition pour essayer de comprendre ce qui s'était exactement passé et pourquoi la dépréciation de cet actif", a ajouté M. Besson qui a toutefois assuré qu'il ne croyait pas qu'il y ait eu des zones d'ombre dans l'achat d'UraMin en Namibie.
Source : Afp
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