La carte des 14 000 suppressions de postes d’enseignants, académie par académie, révélée le 16 décembre, a ravivé le débat politique. Alors que les socialistes demandent un moratoire, le ministre de l’Éducation nationale défend “le choix de l’innovation”.
“Avec 14 000 emplois de moins, l’enseignement scolaire battra une fois de plus tous les records de suppressions de postes”, a déploré le syndicat Unsa le 16 décembre. “Le ministère s’acharne contre l’école primaire alors même que l’OCDE pointe la faiblesse du taux d’encadrement du premier degré”, s’est insurgé pour sa part le SnuiPP-FSU. “Si l’engagement de Nicolas Sarkozy de maintenir le même nombre de classes à la rentrée prochaine est tenu, une purge se prépare sur ce qui reste de la scolarisation des enfants de moins de trois ans et sur tous les postes « hors classe » : moyens de remplacement, emplois d’animateurs TICE et de langues vivantes, aide spécialisée aux élèves en difficulté (Rased)”, a tenu à préciser le syndicat.
Hormis la Guyane, toutes les académies, du nord au sud de l’Hexagone, sont touchées, mais c’est toutefois à Lille et dans l’académie de Metz-Nancy que la baisse des effectifs est la plus forte. Ces deux académies perdent respectivement, dans le premier degré, 399 et 367 postes. Des chiffres qui ont fait bondir à gauche, et notamment à la tête du PS, dont la première secrétaire, Martine Aubry, également maire de Lille, a demandé au gouvernement d’instituer “un moratoire sur les suppressions de postes”, jugeant “inacceptable cette nouvelle attaque au service public”.
Jean-Marc Ayrault, président du groupe SRC, souligne que cela porte à 80 000 le nombre de suppressions de postes dans l’Education nationale réalisées au cours du mandat de Nicolas Sarkozy. Pour les députés socialistes, c’est une faute envers la jeunesse et un danger pour l’avenir économique de notre pays.
Le ministre de l’Éducation nationale, Luc Chatel, défend une tout autre vision : « En matière d’éducation, le gouvernement fait au contraire le choix de la responsabilité, et de l’innovation au service de l’efficacité : moins d’enseignants, mais des enseignants mieux rémunérés qui accompagnent chaque élève dans son parcours.” Et le ministre de conclure : “Notre vision de l’école est avant tout qualitative ».
Arguments que l’on peine à comprendre. Diminuer le nombre d’enseignants améliorerait la qualité de l’enseignement !!! C’est une logique particulière.
Il est difficile d’entendre le gouvernement et son Ministre se vanter régulièrement et notamment sur les bans de l’Assemblée Nationale de supprimer des postes dans l’Éducation Nationale.
Une chose est certaine la priorité du gouvernement n’est pas l’Éducation Nationale ni les jeunes.
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