Le président des députés PS, Jean-Marc Ayrault, a accusé mercredi le président de l'Assemblé Bernard Accoyer (UMP) d'être "partisan" et d'avoir "empêché" que le député PS de Cherbourg Bernard Cazeneuve pose une question au gouvernement sur l'affaire Karachi.
Alors que c'était au tour de Gwendal Rouillard (PS) de poser une ultime question, comme prévu sur la liste, M. Cazeneuve, rapporteur de la mission parlementaire sur l'affaire Karachi, a voulu prendre la parole, soutenu par ses collègues.
L'affaire Karachi a de nouveau rebondi mardi avec la garde à vue de l'ancien ministre Renaud Donnedieu de Vabres.
Au nom du "règlement", Bernard Accoyer s'y est opposé: "Je suis fort préoccupé par la dégradation de la qualité de nos débats. Il y a un règlement et les questions doivent parvenir uniquement jusqu'à 14H00, sauf au bénéfice du président du groupe", a-t-il dit.
Il a alors donné la parole à Jean-Marc Ayrault. "C'est la responsabilité de chaque président de groupe de désigner les orateurs de leur choix !", a alors lancé celui-ci.
"Je considère que dans cette affaire particulièrement grave qui peut mettre en cause y compris l'actuel président de la République (...), vous avez empêché tout simplement de donner la parole à Bernard Cazeneuve parce qu'il a été rapporteur de la mission d'information parlementaire sur l'affaire Karachi et que vous avez tout fait pour l'empêcher de s'exprimer devant l'Assemblée nationale", a lancé le député-maire de Nantes, conseiller spécial du candidat à l'Elysée François Hollande.
"Je regrette que vous ayez agi en partisan UMP et non en président de la représentation nationale", a-t-il insisté. Bernard Accoyer a alors levé la séance.
Jean Marc Ayrault a ensuite protesté dans les couloirs de l'Assemblée -"on ne nous empêchera pas de parler!"- estimant que "l'UMP transforme les questions au gouvernement en insultes au PS et au candidat François Hollande". "Il fallait mettre un coup d'arrêt".
Bernard Cazeneuve a expliqué qu'il voulait répondre au garde des Sceaux et "rappeler des faits incontestables", a-t-il ajouté.
Le ministre des Relations avec le Parlement, Patrick Ollier, a ensuite jugé qu'il s'agissait d'un "incident sans plus".
Source : Afp
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