Sept syndicats ont claqué la porte du Conseil supérieur de la fonction publique d’État, pour dénoncer le “rythme effréné du passage en force” d’un certain nombre de textes. “Les organisations syndicales devront s’expliquer devant les fonctionnaires”, dénonce le ministre, François Sauvadet (photo).
“Vous avez choisi de poursuivre le rythme effréné de passage en force d’un certain nombre de textes – plus de dix réunions d’instances convoquées en moins de trois semaines. Parallèlement, vous refusez d’avancer sur des textes fondamentaux et indispensables au dialogue social.” C’est ainsi que sept syndicats de la fonction publique ont justifié auprès du ministre de la Fonction publique, François Sauvadet, leur refus de siéger au Conseil supérieur de la fonction publique d’État du 21 mars [lire le communiqué des syndicats].
À quelques semaines du premier tour de la présidentielle, la CFDT, la CFTC, la CGT, FO, la FSU, Solidaires et l’Unsa ont ainsi claqué la porte pour exprimer leur désaccord sur le dialogue social tel qu’il est “imposé” par le ministre, laissant la CGC bien seule à la table des discussions.
Les organisations, écrivent les sept syndicats dans un communiqué commun, “ne sauraient cautionner ce qui s’apparente aujourd’hui à une parodie et demandent [à François Sauvadet] d’entendre les sujets prioritaires pour les agents et leurs représentants : requalification des corps d’infirmières et infirmiers de l’État, extension de l’action sociale à l’ensemble des agents publics de l’État”.
A quelques semaines du premier tour des élections présidentielles, le gouvernement affirme prendre des engagements, et les tenir. Les organisations syndicales s’étonnent de la soudaine précipitation de celui-ci alors que la droite est au pouvoir depuis 17 ans. Elles l’accusent de bâcler les réformes tout en imposant ses vues avec en fond la campagne électorale. L’intérêt selon eux n’est pas la fonction publique mais la réélection de Nicolas Sarkozy.
Commentaires