Les députés, qui ont remis mercredi un rapport sur les dysfonctionnements du RER en Ile-de-France avec une trentaine de mesures pour l'améliorer, veulent faire "pression" sur la SNCF, la RATP et Réseau Ferré de France en leur faisant signer une charte.
Cette charte est une "méthode de pression politique", a résumé Arnaud Richard (UMP, Yvelines), l'un des députés siégeant dans la commission d'enquête parlementaire, qui a remis son rapport au président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer.
Le texte intitulé "Un RER au service des Franciliens" préconise notamment d'augmenter le nombre de rames et de conducteurs de réserve afin de pouvoir réagir rapidement en cas d'incident, de faire participer les usagers aux conseils d'administration de ces entreprises, et leur intime de communiquer d'ici fin 2012 leur comptabilité détaillée pour qu'une vraie évaluation du coût du réseau puisse être établie.
En la signant, les présidents de la SNCF Guillaume Pepy, de la RATP Pierre Mongin et de Réseau Ferré de France (RFF) Hubert du Mesnil s'engageraient également à mettre en place d'ici fin 2012 un "système d'information des usagers fiable, complet et multimodal".
Il s'agirait de communiquer "de manière systématique" et en temps réel des informations en cas d'incident aux voyageurs, dans toutes les gares, y compris en langue étrangère.
La mise en place d'une gestion unifiée, par le biais d'un poste de commandement unique, de la ligne A et B d'ici la fin de l'année, alors que des tronçons sont actuellement gérés alternativement par la SNCF ou la RATP, figure également dans cette charte.
"Les opérateurs font chacun bien leur boulot, mais il ne se parlent pas. Ils ont des légitimités propres, des stratégies propres, des calendriers propres, des financements divers, tout ça ne marche pas", a encore estimé M. Richard.
Le président de la commission d'enquête, Daniel Goldberg (PS), et son rapporteur Pierre Morange (UMP), ont tous deux souligné que le rapport a été adopté mardi soir à l'unanimité, ce qui devrait lui permettre de perdurer "même en cas de changement de majorité" après les élections législatives de juin.
"Nous ne lâcherons pas!", a lancé M. Morange, en rappelant "l'exaspération" des 3,6 millions d'utilisateurs quotidiens du RER.
Source : Afp
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