« Je veux être le Président du pouvoir d'achat » candidat Sarkozy de 2007
Travailler plus pour gagner moins
Le « président du pouvoir d'achat » aurait dû préciser qu'il s'adressait…aux riches. Le quinquennat a été leur âge d'or : bouclier fiscal, réduction de l'impôt sur la fortune, niches fiscales à profusion, augmentations pharaoniques, parachutes dorés, bonus, stock-options. Tout leur a été octroyé sans qu'ils aient à travailler plus. Selon l'INSEE, la hausse des revenus a bénéficié pour les ¾ au sommet de la pyramide sociale.
Pour les classes populaires et les classes moyennes, la hausse du pouvoir d'achat est restée un mirage. Smicards, ouvriers, employés, cadres ont d'abord subi le gel des salaires, qu'ils soient salariés du privé ou de la fonction publique. Puis ils ont vu leurs dépenses contraintes (énergie, loyers, denrées alimentaires) s'envoler avec les prix de l'immobilier et des matières premières. Enfin, la succession de déremboursements médicaux et l'augmentation des tarifs des mutuelles laissent désormais à leur charge la moitié de leurs dépenses courantes de santé. La conséquence de cette triple peine a été, selon la Banque de France, l'augmentation exponentielle des cas de surendettement. Travailler plus pour payer plus…
Une avalanche de taxes. Près d'une quarantaine ont été créées pendant le quinquennat, frappant durement la vie quotidienne des Français en matière de consommation, d'accès aux soins, d'accès à la justice. Hausse de la TVA à 7%, taxes sur les mutuelles, sur les boissons sucrées, franchises médicales, timbre fiscal sur les procédures judiciaires…La liste est interminable et grandit chaque jour avec la succession des plans d'austérité. Ce sont près de 20 milliards qui ont été ainsi prélevés sur les ménages par un gouvernement qui prétend… ne pas avoir augmenté les impôts.
> Les tarifs du gaz et de l'électricité ont augmenté respectivement de 50% et 25%
> Avec les déremboursements, les franchises médicales et les dépassements d'honoraires, 50% des frais courants de santé sont désormais à la charge des assurés.
> Une quarantaine de nouvelles taxes ont directement impacté la vie quotidienne : franchises médicales, taxes sur les mutuelles, les ordinateurs, les boissons sucrées, hausse de la redevance, triplement de la TVA sur le triple play, suppression d'abattements pour les jeunes mariés et les veufs, timbre fiscal pour les procédures judiciaires,
> Les 50 milliards qu'a coûté la loi Travail Emploi Pouvoir d'Achat (TEPA juillet 2007) ont bénéficié pour les 3/4 aux plus hauts revenus : abaissement du bouclier fiscal à 50% des revenus avec intégration de la CSG et la CRDS ; allégement des droits de successions qui n'a bénéficié qu'aux plus gros patrimoines ; déductibilité des intérêts d'emprunts pour l'acquisition d'une résidence principale ; défiscalisation des heures supplémentaires qui a détruit 70 000 emplois.
> Le revenu de solidarité active (décembre 2008). Le prélèvement pour le financer a épargné les bénéficiaires du bouclier fiscal.
> La Loi de Modernisation de l'Economie (août 2008) a servi les intérêts de la grande distribution mais n'a pas fait baisser les prix.
> Le partage en trois tiers des bénéfices des entreprises demandé par N. Sarkozy à l'automne 2009 (1/3 pour les salariés, 1/3 pour les actionnaires, 1/3 pour les investissements) n'a jamais été appliqué par les entreprises
> La « prime salariale » (loi de finances rectificative de juillet 2011) est un ersatz pour 90% des salariés. Elle se limite aux entreprises de plus de 50 salariés qui versent des dividendes et son montant est à la discrétion des entreprises. Un échec complet.
Les chiffres-clés
40 % des Français n'ont pas été augmentés depuis cinq ans
Depuis 2002, les dirigeants du CAC 40 ont vu leurs salaires augmenter de 400 % quand les salaires du secteur privé n'ont augmenté en moyenne que de 3,5 %.
8,2 millions de Français ont des revenus inférieurs au seuil de pauvreté (840 euros)
Le Revenu de solidarité active. Cette réforme majeure proposée par le Parti socialiste a été reprise par le gouvernement. L'UMP met en cause aujourd'hui son bien fondé.
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