La France a réussi mercredi son premier test d'envergure sur les marchés depuis l'accession de François Hollande à l'Elysée en empruntant plus de 9 milliards d'euros, à des taux en baisse, auprès d'investisseurs indifférents au retour de la gauche au pouvoir. Des rumeurs avaient circulé autour d'une possible attaque de la dette française après les élections si la gauche venait au pouvoir.
L'opération était utilisée comme test pour connaître le degré de confiance des marchés envers la France en pleine alternance politique. Les investisseurs ont noté la fiabilité de la France en achetant 9,178 milliards d'euros de titres de dette, soit légèrement plus que les prévisions de l'Agence France Trésor. Ils n'ont pas non plus exigé des rendements plus élevés pour prêter cet argent, au contraire. Les taux consentis par la France ont reculé (c’est un record de baisse depuis la création de la zone euro en 2000.)
. Ils semblent même lui faire davantage confiance qu'il y a un mois.
Outre les raisons technique, le succès de l'opération s'explique aussi par plusieurs éléments.
- En dépit de la situation de leurs finances publiques, la France comme les Pays-Bas et la Belgique ne sont pas considérés comme des pays à risque par les investisseurs.
- François Hollande, a affiché sa volonté de ramener les comptes publics à l'équilibre en 2017.
Toutefois tout n’est pas acquis. Pour les investisseurs financiers, "ce n'est pas tant le déficit public et la dette qui font peur, mais le déficit commercial et les interrogations sur la volonté de Paris d'améliorer la compétitivité de ses entreprises" selon des économistes.
Le gouvernement doit s’investir pour inverser la tendance.
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