Jean-Marc Ayrault, Président du groupe socialiste à l’Assemblée Nationale avait introduit son discours devant les parlementaires socialistes par une petite boutade : "J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La mauvaise, c'est que nous avons perdu un député. Celui de la Corrèze. Et la bonne, c'est qu'il est devenu président de la République". Il ouvrait inaugurait ainsi la première réunion du groupe PS depuis l'élection de dimanche dernier.
Les élections présidentielles terminées, tous les esprits se tournent vers les législatives.
"Un président de gauche avec une majorité hostile conduirait à une crise", a déclaré Jean Marc Ayrault.
"La droite prétend qu'on veut tous les pouvoirs... Mais l'échec de la France, c'est l'échec de la droite et que l'on ne nous dise pas qu'il faudrait maintenant l'union nationale", a exprimé Martine Aubry.
La première secrétaire du PS, a estimé pour sa part qu'il n'y avait "pas un moment à perdre" : "si on souhaite une grande réforme fiscale dès juillet, si on veut que les enfants soient mieux accueillis à l'école, si on veut que l'Europe prenne une autre direction en renégociant le traité (européen de discipline budgétaire), il faut une majorité au président de la République", a-t-elle souligné.
La patronne du PS a enfin appelé les plus de deux millions de personnes qui se sont abstenues ou qui ont voté blanc dimanche dernier à voter pour le PS.
"Il faut qu'ils viennent vers nous, les femmes et les hommes qui ont eu l'impression d'être abandonnés", a-t-elle souligné.
François Fillon lui-même, estimait qu’il était nécessaire de donner la majorité au parti qui a gagné l’élection présidentielle à l’Assemblée Nationale. « Sans cette majorité, le président de la république ne peut pas mettre en œuvre le projet que vous avez choisi à l’élection présidentielle… Je vous le demande, chers compatriotes, donnez au président de la république une majorité… » C’était en 2007.
Commentaires