Le premier Conseil des ministres du quinquennat a adopté jeudi la réduction de 30 % du salaire du Président et des ministres, une réduction de 10 % de la dotation financière des cabinets ministériels, ainsi qu'une charte de déontologie pour les ministres.
Ce premier Conseil des ministres qui s'est tenu ce jeudi 17 mai voulait marquer les esprits et donner le ton du quinquennat autour de quelques mesures fortes sur le train de vie de l'exécutif. “Nous avons adopté un décret qui prévoit la réduction de la rémunération des ministres comme le président de la République s'y était engagé durant sa campagne présidentielle, réduction de 30 %", a annoncé la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, à l'issue du Conseil des ministres, lors du point presse.
Pour les ministres, la mesure a fait l'objet d'un décret adopté par le Conseil des ministres, et qui entre en vigueur immédiatement. Le communiqué précise que pour d'éventuels secrétaires d'État (il n'y en a pas dans le premier gouvernement Ayrault), la rémunération serait abaissée de 13 490 à 9 443 euros.
Pour les deux têtes de l'exécutif, la mesure de réduction salariale sera incluse dans le projet de loi de finances rectificatif, qui sera soumis cet été à l'Assemblée nationale élue en juin, et elle entrera en vigueur rétroactivement à compter du 15 mai, date d'entrée en fonction de François Hollande.
Autres mesures adoptées : la dotation financière des cabinets ministériels sera réduite de 10 % et le nombre de collaborateurs limité à 15 pour chaque ministre et à 10 pour chaque ministre délégué.
Par ailleurs, une charte de déontologie a été signée par les membres du gouvernement, qui rappelle les règles d'“exemplarité”, de “solidarité”, de “respect”, selon la porte-parole. “Elle vise aussi à écarter tout risque de conflit d'intérêts”, a-t-elle précisé. Chaque ministre devra aussi remplir une déclaration d'intérêts “qui sera rendue publique dans les prochains jours”.
Le non-cumul des mandats a aussi été précisé : “l'exemplarité se manifestera aussi dans l'exigence faite aux ministres de ne pas cumuler leur ministère avec un mandat d'exécutif local”, a assuré Najat Vallaud-Belkacem. Cela comprend en effet les fonctions de “maire, président de conseil général, président de conseil régional, mais aussi (...) tout autre fonction dans l'exécutif local” (adjoint au maire, vice-président d'une assemblée départementale ou régionale).
Source : AFP
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