Michel Sapin, chargé du projet présidentiel dans l'équipe Hollande, interrogé jeudi sur la baisse des rémunérations des grands patrons d'entreprises publiques voulue par le président élu, a assuré que "cela sera fait".
"Il faut mettre en place la règle, bien entendu, ce qui a été dit sera fait", a déclaré sur France Inter le député de l'Indre, sans préciser le calendrier d'application de cette mesure.
"Il faut le faire pour le Président de la République et il faut le faire pour les ministres, parce qu'ils vont être embauchés", avait expliqué Michel Sapin, alors qu'une baisse de rémunération de l'exécutif est intervenu dès le premier conseil des ministres présidé par François Hollande.
Michel Sapin a confirmé que les écarts de salaires seront limités de 1 à 20 dans les entreprises publiques. Tout en concédant qu’il était “rare, en cours de contrat, de baisser les salaires”.
De fait, selon l’hebdomadaire Challenges, la baisse représenterait une division par deux de la rémunération de Luc Oursel, le patron d’Areva, et par quatre de celle d’Henri Proglio, le président d’EDF. Les contrats de nombre de cadres dirigeants des entreprises publiques devraient être renégociés.
Pendant la campagne, François Hollande s’est également engagé à ce qu’elles établissent un bilan de leur recrutement en termes de diversité. Il a annoncé mise en place un dispositif de notation sociale obligeant les entreprises de plus de 500 salariés à faire certifier annuellement la gestion de leurs ressources humaines au regard de la qualité de l’emploi et des conditions de travail. Plus largement, le nouveau Président avait souligné qu’il comptait bien que les entreprises publiques agissent “dans le sens des orientations de l’État actionnaire”.
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