Ce chiffre, qui devrait être confirmé fin juin dans le rapport de la Cour des comptes, correspond à des engagements, des marchés passés par les anciennes équipes du ministère, à des lois votées sous les précédents gouvernements, a-t-on appris par ailleurs.
Conséquence à court terme de ce déficit : le ministère ne sait où trouver les quelque 5 millions d’euros de primes promises aux futurs médaillés olympiques et paralympiques des Jeux de Londres, tout en assurant que ces récompenses seront bien versées, au détriment d’autres projets.
Autre engagement non budgété : la retraite des sportifs amateurs de haut niveau, qui sera calculée à partir de 2012 et versée dès 2013 pour un montant estimé à 8 millions.
Cette mesure, annoncée par Nicolas Sarkozy lors de ses vœux au mouvement sportif en janvier 2011, avait été adoptée par l’Assemblée nationale en octobre dernier.
En ce qui concerne les marchés signés par le ministère et dont le financement n’est pas assuré, il s’agit principalement de ceux du musée du sport attribué à Nice peu avant le changement de majorité (7,5 millions d’euros) et de la rénovation de CREPS (6 millions).
Par ailleurs, les nouvelles équipes du ministère des Sports ont constaté des pratiques de "débudgétisation", consistant à faire payer par le CNDS (Centre national pour le développement du sport, financé par une taxe sur la Française des Jeux, ndlr) des dépenses relevant théoriquement du budget du ministère pour un montant de 20 millions d’euros, dévoyant ainsi le rôle du CNDS consacré théoriquement à financer le sport pour tous.
Chantal Jouanno, ministre des sports jusqu’en septembre 2011, a indiqué à l’AFP qu’elle ne pouvait faire de commentaires, n’ayant "pas porté le budget des sports", mais qu’elle considérait la somme de 50 millions d’euros "nettement exagérée". Son successeur, David Douillet, n’avait pu être joint par l’AFP en milieu d’après-midi.
Le budget des Sports pour 2012 est de 247,9 millions d’euros.
Source : Afp
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