Hier les députés PS ont élu leur candidat pour la présidence de l’Assemblée dont le vote aura lieu mardi 26 juin prochain. C’est Claude Bartolone qui a remporté les suffrages. Il était opposé à Jean Glavany, Élisabeth Guigou et Daniel Vaillant. Le Député vainqueur a obtenu 127 voix contre 59 pour Jean Glavany, 50 pour Élisabeth Guigou et 22 pour Daniel Vaillant. Il manque la majorité absolue à trois voix près. Par "un geste d’élégance", Jean Glavany reconnaît sa défaite et se retire de la course. Un 2ème tour n’était donc plus nécessaire.
A la sortie du vote, dans « la salle des pas perdus », assailli par les journalistes, Claude Bartolone a remercié Jean Glavany pour son désistement et ce "signe de rassemblement" et a conclu les interviews par cette phrase : "Je souhaite que les députés socialistes se mettent au travail pour donner de l’avance au changement".
Claude Bartolone, devrait donc être le futur président de l’Assemblée nationale.
Député PS de Seine-Saint-Denis sans interruption depuis 1981 et président du conseil général de ce département depuis 2008, il va devenir à 60 ans, le quatrième personnage de l’Etat en présidant l’Assemblée nationale.
Né le 29 juillet 1951 à Tunis, Claude Bartolone est licencié ès sciences et ancien cadre dans l’industrie pharmaceutique. Il adhère au PS en 1974 et fut pendant 25 ans le principal lieutenant de Laurent Fabius, dont il s’est éloigné début 2009, et l’un des grands artisans de l’accession de Martine Aubry au poste de première secrétaire du PS, fin 2008.
En 1998, il est nommé par Lionel Jospin ministre délégué à la Ville auprès de Martine Aubry, ministre des Affaires sociales, poste qu’il occupera pendant quatre ans.
Après l’élimination de Lionel Jospin à la présidentielle de 2002, Claude Bartolone est plus que jamais au service de Laurent Fabius, qui ambitionne la présidence de la République en 2007 mais sera largement battu par Ségolène Royal à la primaire PS de fin 2006.
Fin connaisseur des arcanes du PS, il connait également parfaitement l’Assemblée. Par ailleurs, son sens de l’humour est apprécié par les députés de l’opposition.
« Je connais bien cette institution. J’ai été vice-président de l’Assemblée nationale, président de la commission des Affaire culturelles, rapporteur d’une commission d’enquête sur les emprunts toxiques… Surtout, j’ai siégé dans la majorité mais aussi dans l’opposition ».
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