Le ministère de l'Education nationale a communiqué la répartition des 1 000 nouveaux postes prévus à l'école primaire à la rentrée.
La création de ces postes supplémentaires de professeurs des écoles, dans le secteur public, est l’une des mesures du «plan d’urgence» prévu pour la rentrée 2012 par le premier gouvernement Ayrault. Le budget voté par la précédente majorité a prévu la suppression de 14 000 postes à cette rentrée dans l’Education nationale. Au total, environ 80 000 postes auront disparu entre 2007 et 2012 dans l’Education nationale.
Officiellement annoncés lors du conseil des ministres du 30 mai, ces "recrutements d'urgence" doivent "remédier aux difficultés les plus criantes", alors que 5 700 coupes sont inscrites au budget 2012 dans le premier degré.
Cette répartition répond à plusieurs critères déterminants souvent cités par le ministre Vincent Peillon pour «corriger les injustices des suppressions de postes» décidées par le gouvernement précédent. Dans un communiqué, le ministère cite «le niveau d’encadrement (nombre d’enseignant par élève) de chaque académie et la variation attendue des effectifs d'élèves». «La difficulté sociale et scolaire, de façon à renforcer les académies qui y sont le plus confrontées» a également été retenue. Le troisième élément déterminant a été «la ruralité, de façon à aider les académies dont les territoires ruraux ont été mis en difficulté par la fermeture de classes».
«Ces mêmes critères seront utilisés aux niveaux académique et départemental pour répartir cette ressource supplémentaire. Conformément à la réglementation, les mesures qui en découlent seront présentées dans les différents comités techniques académiques et départementaux», conclut le ministère. Cette répartition répond aux souhaits de François Hollande qui a fait de l'école primaire une priorité pour lutter contre l'échec scolaire.
"Bien sûr, ces 1 000 postes ne suffiront pas à couvrir tous les besoins. Il est donc important que cette bouffée d'air soit comprise de tous, visible et incontestable, prévient Sébastien Sihr, le secrétaire général du principal syndicat du premier degré, le Snuipp-FSU. On demande qu'ils servent à des réouvertures de classes dans des écoles en tension, à la réimplantation d'enseignants spécialisés dans l'aide aux élèves en difficulté et de remplaçants."
Au rang des académies les mieux servies figurent Versailles et Créteil. Avec 100 postes supplémentaires pour la première, 80 pour la seconde. La faiblesse du taux d'encadrement et la pression démographique sont les deux explications principales de cette priorité faite à l'Ile-de-France. "A Créteil, le recteur va d'abord renforcer l'encadrement en Seine-et-Marne, parce qu'il est très faible, et en Seine-Saint-Denis, à cause des difficultés des élèves", précise-t-on dans l'entourage du ministre.
Si globalement, une dizaine d'académies vont récupérer 60 % des moyens déployés en urgence à la rentrée, Vincent Peillon a souhaité que toutes obtiennent quelques postes. Celles qui en récupèrent moins de 15 ont en général un taux d'encadrement élevé, mais doivent faire face à quelques situations "problématiques" repérées par le recteurs. C'est le cas de Nancy-Metz, qui obtient 10 postes, ou encore de la Corse, qui en gagne 5. L’académie de Clermont –Ferrand obtient quant à elle 25 postes.
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