Dans une lettre aux personnels de l'Education, le Ministre réaffirme la priorité accordée à l'école primaire.
Il détaille les aménagements qui seront introduits à la prochaine rentrée et évoque les chantiers au centre de la concertation de cet été.
Ce texte, cosigné par la ministre déléguée à la Réussite éducative, George Pau-Langevin, constitue une réécriture de la circulaire de rentrée du précédent gouvernement.
«Dans l’attente de la refondation de notre école, et sans remettre en cause les travaux préparatoires déjà effectués, il est important que nous vous précisions dès maintenant les mesures de la prochaine rentrée», explique le document.
Des moyens supplémentaires sont prévus pour scolariser les élèves handicapés, comme de nouveaux emplois d'auxiliaires de vie scolaire.
"Les suppressions d'emplois ont rendu la situation particulièrement difficile dans beaucoup d'établissements" : des emplois de conseillers principaux d'éducation, mais aussi d'assistants d'éducation seront créés, ainsi que des postes consacrés à la prévention et à la sécurité.
«L'école primaire est notre première priorité», rappelle la lettre. «Les difficultés doivent être repérées dès les premières années», ajoute-t-elle, évoquant une «importance particulière» accordée à l’accueil des enfants de moins de trois ans.
L’encadrement des classes sera renforcé avec la création de mille postes de professeurs des écoles, alors que le précédent gouvernement avait décidé de supprimer 5 700 postes pour cette rentrée.
Le ministère souhaite que «tout soit mis en œuvre» pour que les CP soient confiés à des professeurs expérimentés.
Dans l’attente des décisions sur les rythmes scolaires, le Ministre souhaite une pause à la mi-journée qui «ne soit pas, autant que possible, inférieure à 90 minutes» dans le primaire.
L’histoire-géographie sera proposée en option à tous les élèves de terminale scientifique, avant de redevenir obligatoire.
En ce qui concerne la formation des enseignants, le décret contesté sur l'évaluation des personnels, qui devait entrer en vigueur le 1er septembre, sera abrogé. Dès septembre, des mesures seront, par ailleurs, adoptées pour répondre au "manque de formation pratique" des enseignants débutants.
Enfin, la formation initiale et continue des maîtres, la simplification du livret de compétences, la réforme de l'éducation prioritaire et la carte scolaire seront, notamment, au cœur des discussions pour la refondation de l'école.
«Nous organiserons, au cours des prochaines semaines, conformément aux engagements du Président de la République, une vaste concertation». Un projet de loi sera présenté à l’automne, indiquent les ministres.
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