Une grande concertation s'ouvrira le 5 juillet 2012 à la Sorbonne. Elle est la phase préparatoire de la "grande loi d'orientation" sur l'école qui sera présentée au Parlement à la fin de l'année 2012.
Celle-ci voulue par Vincent Peillon, le Ministre de l'Education nationale regroupera 200 personnes. Seront associées, syndicalistes, responsables associatifs, parents, chercheurs, élus, dans le cadre de quatre groupes de travail thématiques : "des élèves au cœur de la refondation", "des personnels reconnus, formés et soutenus", "une école de la réussite pour tous", "un système éducatif plus efficace, démocratique et ouvert".
Quatre personnalités seront chargées d'animer ces travaux : Nathalie Mons, professeur de Sociologie à l'université de Cergy-Pontoise, Christian Forestier, ancien recteur et administrateur général du Cnam, François Bonneau président de la Région Centre et vice-président de l'ARF (Association des régions de France) en charge de l'éducation, et Marie-Françoise Colombani, journaliste, écrivain et éditorialiste au magazine Elle.
Cette concertation sera finalisée par un rapport, remis au ministre en octobre.
Le ministre de l’Education Vincent Peillon a choisi une visite dans un collège pour faire des annonces « L’école constitue la priorité de ce gouvernement, qui l’a confirmé hier lors du séminaire sur les finances publiques, le rappellera lors du collectif budgétaire du 4 juillet et au travers de la loi de programmation sur trois ans ».
Détaillant les mesures d’ores et déjà prises pour la rentrée 2012, Vincent Peillon a évoqué la place des collectivités dans le chantier des rythmes scolaires et de la refondation de l’école qu’il ambitionne.
« Les collectivités locales sont au front de la tâche éducative. Nous comptons bien leur accorder la pleine reconnaissance dans les décisions. J’ai déjà annoncé à l’Association des maires de France qu’elles auront toute leur place dans la concertation. Elles sont les premiers partenaires sur les rythmes scolaires », reconnaît le ministre de l’Education, qui salue, au passage, les efforts d’investissements consentis par les collectivités locales en matière d’éducation, même s’il relève des différences selon les territoires.
Lancée dans la foulée du collectif budgétaire, la concertation tant annoncée devrait prendre la forme d’un grand débat national, adossé à plusieurs groupes de travail incluant tous les acteurs concernés (collectivités, représentants de la société civile, fédérations de parents d’élèves…).
Le ministre compte également réunir le Conseil territorial de l’Éducation Nationale et le Conseil supérieur de l’Éducation et suivre leurs avis.
La concertation devrait ensuite aboutir à la rédaction d’un rapport, base de travail du gouvernement pour sa future loi d’orientation et de programmation de l’automne.
Elle pourrait s’étaler jusqu’en septembre.
Durant sa visite, le Ministre de l’Éducation a évoqué deux autres sujets de débat avec les collectivités au cours de l’été : la carte scolaire, tout d’abord, « qui ne peut être prise en compte sans dialogue approfondi avec les collectivités territoriales. »
Et un changement dans le calendrier scolaire, car l’allongement des vacances de la Toussaint de deux jours et demi impose de trouver le même volume d’heures en compensation sur l’année scolaire.
L’hypothèse soumise à discussion aux élus locaux concerne les ponts d’avril et mai.
Le ministre de l’Education a également évoqué le travail mené, trois ans durant, au sein de l’établissement visité, contre les incivilités et les tensions : « Nous sommes dans l’un de ces établissements qui accueillent un public plus en difficultés qu’ailleurs, où l’équipe enseignante, avec le soutien des collectivités, s’est mobilisée et a obtenu des résultats très encourageants. »
Une façon de faire le lien avec l’une des créations de la rentrée, celle des assistants de sécurité. Le recrutement et le financement devraient être précisés prochainement.
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