A l'issue des deux jours de réunions des 9 et 10 juillet, organisés en sept tables rondes (emploi, formation, salaires, égalité professionnelle, redressement productif, retraites et action publique), Jean-Marc Ayrault, le Premier ministre, a communiqué la feuille de route sociale du gouvernement, qui décrit les actions à mener.
Cette dernière s’étale sur un an et demi, intégrant une multitude de négociations à mener sur les différentes thématiques abordées. Les collectivités locales et les partenaires sociaux seront activement invités aux chantiers prévus par le gouvernement.
Le gouvernement souhaite créer un espace de concertation sur l'ensemble du territoire pour évaluer la Révision générale des politiques publiques (RGPP).
La conférence a permis d’établir un calendrier et ouvert la discussion sur plusieurs points notamment :
- renouveler et renforcer le dialogue syndical,
- réformer le SMIC “avant la fin de l’année”,
- réformer le financement de la protection sociale,
- mettre en place une concertation sur les retraites,
- Améliorer l’environnement des entreprises
- Améliorer la situation de l’emploi
Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault a insisté sur la volonté du gouvernement de "redonner toute sa place au dialogue social", qui "a besoin d'évoluer pour gagner en force". Il souhaite le voir inscrit dans la Constitution.
Il a demandé à ce que la croissance soit mieux intégrée dans le calcul du SMIC.
Le financement de la protection sociale sera renouvelé pour assurer son avenir sans pénaliser les entreprises.
A partir des travaux du Conseil d’orientation des retraites, une commission ad hoc formulera différentes pistes de réformes.
En ce qui concerne l’industrie, il s’agit de trouver une solution pour alléger le coût du travail. Le sujet est délicat. Le seul compromis existant est dans le rejet de la TVA sociale.
Une mission a également été donnée à Louis Galois sur la compétitivité des entreprises. Elle aboutira à des propositions et la mise en œuvre d'actions concrètes afin d’améliorer le tissu industriel et l’environnement industriel.
L’emploi a pris une place important pendant la conférence. Il est prévu de préparer la mise en œuvre des 150.000 emplois d'avenir prévus, d'établir les modalités du contrat de génération, de sécuriser les emplois, travailler sur l'accompagnement des mutations économiques et améliorer le dispositif pour lutter contre la précarité.
La formation, la situation de l’AFPA, la réaffirmation du rôle de la Conférence nationale de l'industrie (CNI), l'optimisation du crédit impôt recherche et une meilleure coordination de la Banque publique d'investissement seront également au programme en 2012 et 2013.
Les syndicats se sont montrés plutôt satisfaits de ces réunions. L’emploi deu teps de chacun sera désormais très chargé. A suivre…
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