Le vice-président de l'Assemblée Nationale, Marc Le Fur (UMP), a levé la séance sur le budget rectificatif 2012 dans la nuit de mardi à mercredi après un incident survenu entre le président des députés UMP Christian Jacob et le co-président du groupe écologiste François de Rugy.
Christian Jacob a demandé que la séance s'arrête si François de Rugy ne s'excusait pas après des propos faisant allusion à des "heures supplémentaires" du secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, dans un cabinet d'avocat d'affaires.
"C'est vrai que M. Copé quand il était à la fois député, maire de Meaux, président de la communauté d'agglomération, et président des députés UMP, trouvait quand même moyen le faire quelques heures supplémentaires dans un cabinet, qui étaient fort bien payées", a lancé le député écologiste.
Alors que Christian Jacob lui demandait des "excuses publiques", et poussé par Marc Le Fur à faire amende honorable François de Rugy a répété "sûrement pas". "Ce que j'ai dit tout à l'heure, ce sont des choses qui sont dans la biographie de M. Copé", a-t-il argumenté.
Toute la séance du soir et de la nuit a été émaillée d'incidents et de suspensions. De nombreux anciens ministres UMP étaient dans l'hémicycle et ont donné de la voix.
Le président des députés PS Bruno Le Roux a cherché un moment l'apaisement disant "regretter les incidents de séance" et souhaitant que "le débat s'ouvre sur le fond". Il souhaitait que le débat se poursuive même tard dans la nuit.
La séance a été levée alors que les députés s'apprêtaient à examiner les amendements sur la mesure de suppression des exonérations sociales et fiscales des heures supplémentaires. Selon plusieurs sources parlementaires, la majorité souhaitait que le vote de l'article sur l'abrogation des exonérations liées aux heures supplémentaires se fasse dans la nuit.
"Ils ont cherché un prétexte pour arrêter les débats", a réagi Bruno Le Roux en sortant de l'hémicycle. "Ils sont sur une stratégie d'obstruction a-t-il dénoncé. "Ils font arrêter le débat sur les heures supplémentaires de M. Copé", a-t-il lancé. "On a jamais fait de l'obstruction comme cela en loi de Finances", a commenté de son côté le député PS Olivier Faure.
Source : Afp
Commentaires