Le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, s'est dit "en colère" après l'annonce par PSA, jeudi, de 8.000 suppressions d'emplois et de la fermeture du site d'Aulnay, et a approuvé Jean-Marc Ayrault qui exige du constructeur "une concertation sans délai".
« Hélas, on se doutait qu'il se passait quelque chose. Et que tout était camouflé et caché à cause de l'élection présidentielle. Comme si la direction de PSA avait pris des engagements auprès du précédent gouvernement et du précédent président de la République que d'annoncer ces nouvelles, ces mauvaises nouvelles, ces affreuses nouvelles après l'élection présidentielle », a-t-il déclaré en fin de journée au micro de RTL. « Le nouveau gouvernement doit agir là où ses prédécesseurs ont failli ».
« Le gouvernement précédent n’a clairement pas anticipé, aidé ou posé les conditions utiles à la réussite du projet industriel de PSA. Peugeot a perçu 4 milliards d’euros d’aides de l’Etat dans les années passées, il est donc possible de s’interroger sur la pertinence des choix stratégiques qui ont été faits ».
Dans son communiqué, Claude Bartolone « souhaite que l'Etat soit au rendez-vous de la protection des salariés : il serait immoral de laisser ces travailleurs seuls face à eux-mêmes ». « C'est pourquoi je salue la démarche du Premier ministre qui vient d'exiger de PSA une concertation sans délai avec les partenaires sociaux vouée à maintenir une activité industrielle sur tous les sites français », ajoute-t-il. Le Président de l’Assemblée Nationale regrette la manière dont ont été traités les salariés du groupe.
Un expert devrait être désigné pour étudier les comptes de PSA dans un premier temps.
« Un pays sans industrie est un pays condamné à l'état de musée, et je sais pouvoir compter sur la détermination du gouvernement et du ministre du Redressement productif pour engager la reconquête industrielle, notamment pour la filière automobile », écrit Claude Bartolone dans son communiqué.
Le Premier ministre lui-même est intervenu, pour dire le « véritable choc » que représente cette annonce et demander au groupe PSA de lancer « sans délais » une concertation pour maintenir l’activité industrielle du groupe sur tous les sites français.
De nombreuses questions attendent des réponses précises. « Il est nécessaire que soient approfondies les causes de la situation actuelle du groupe qui conduisent à ce plan, les conséquences d’un tel plan sur les territoires et la filière automobile, ainsi que les garanties que peut offrir le groupe sur le maintien à long terme de l’activité industrielle des sites du groupe ».
Arnaud Montebourg doit présenter le 25 juillet un plan de soutien à l’industrie automobile.
Le groupe PSA s’est engagé à trouver une solution d’emploi pour chaque salarié. Nous serons, avec le gouvernement, particulièrement vigilants à ce que cet engagement trouve une traduction concrète pour chacun.
Source : Afp
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