Bloquer les prix de l'essence s’ils battent des records était un engagement de François Hollande afin de préserver le pouvoir d'achat des Français.
Si les prix à la pompe ont baissé à dernière, cette accalmie n'a pas duré : depuis début juillet, ils augmentent de nouveau.
La semaine dernière, le prix du gazole a progressé d'environ 1 centime. Il se trouve maintenant à 1,4060 euro le litre en moyenne, son plus haut niveau depuis la première semaine de mai. Concernant l'essence, le sans plomb 95 a augmenté de près de deux centimes le litre, à 1,5740 euro. La hausse a été un peu plus limitée pour le sans plomb 98 (+1,2 centime) à 1,6292 euro. L'essence se situe à ses plus hauts niveaux depuis la deuxième semaine de mai.
Dans le même temps, le pétrole a dépassé mardi les 110 dollars le baril sur le marché européen de Londres. Cette hausse du brut risque d'annihiler l'effet positif d'une timide remontée de l'euro ces derniers jours : lundi, le baril de Brent de mer du Nord valait 87,30 euros, son plus haut depuis plusieurs semaines.
En clair, sauf net retournement de situation, une nouvelle hausse est probable dans les stations-service ces jours-ci.
Trois facteurs principaux ont poussé le pétrole brut à la hausse en juillet, selon le président de l'Ufip : les tensions autour de l'Iran, une accalmie sur le front de la crise en zone euro et des déclarations des dirigeants saoudiens indiquant qu'"un prix de 100 dollars leur allait bien".
Le gouvernement "demeure extrêmement attentif à l'évolution quotidienne des prix des carburants", a assuré le ministre de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici, mardi dans un communiqué.
En fonction de cette évolution, le gouvernement "examinera toutes les options à sa disposition et n'exclut aujourd'hui aucune possibilité d'action, notamment un blocage temporaire des prix tel que proposé durant la campagne présidentielle", a-t-il ajouté.
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