L'avion transportant un groupement médico-chirurgical militaire français à destination de la frontière jordano-syrienne a décollé de l'aéroport de Roissy jeudi matin.
Son déploiement a été décidé lundi par le président François Hollande.
Une cinquantaine d'hommes dont 25 personnels des services de santé de l'Armée ont embarqué à l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle dans un A380 qui devait faire escale à Istres pour charger plus de 20 tonnes de matériel médical avant de rejoindre Amman.
Le groupement compte un module médical composé d'un médecin généraliste, un infirmier et de deux aides-soignants et un module chirurgical avec un chirurgien viscéral, un chirurgien orthopédique, un anesthésiste, deux infirmiers anesthésistes, un infirmier de bloc opératoire, quatre infirmiers de soins généraux, cinq aides-soignants et un personnel administratif, un manipulateur radio, un vétérinaire et un épidémiologiste.
Il est chargé de venir en aide aux réfugiés syriens
"On s'attend à une mission difficile, compliquée parce que c'est inconnu. Au niveau technique nous avons le savoir-faire", a expliqué à la presse le médecin en chef, Gérard Dosseh. "La difficulté est surtout l'inconnu, il faudra s'adapter tous les jours à des situations nouvelles", a-t-il ajouté.
La structure légère, facile à déployer, devrait être opérationnelle "en fin de semaine", a précisé le médecin en chef.
Selon le type de pathologie, le groupement devrait pouvoir effectuer six à dix opérations par jours et hospitaliser 15 à 20 patients quotidiennement.
Alors que l'ancien président Nicolas Sarkozy est sorti de son silence pour critiquer en creux l'immobilisme supposé de François Hollande sur le dossier syrien, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius a réagit. "On attendrait autre chose de la part d'un ancien président".
Laurent Fabius s’est interrogé sur les raisons de ces déclarations : "Est-ce que c'est (...) pour ne pas se faire oublier ? Est-ce que c'est parce qu'il n'a pas que des bons souvenirs avec Bachar Al-Assad qu'il avait, avec un sens de l'anticipation particulier, invité en France pour présider les cérémonies du 14 juillet 2008 ?".
Nicolas Sarkozy semble également avoir oublié que les événements de Syrie n’ont pas débuté le 6 mai 2012. La gauche intervient là ou la droite avait échoué. Le chef de la diplomatie française ajoutant que "dans des circonstances aussi graves, il vaut mieux faire bloc avec la politique de son pays."
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