Vincent Peillon a annoncé mercredi qu'il discuterait au premier trimestre 2013 avec les directeurs d'école sur les moyens d'améliorer leurs conditions d'exercice, alors qu'une enquête vient de confirmer leur "malaise" face aux missions pléthoriques.
"La question des directeurs d'école doit être traitée avec beaucoup de sérieux et dans un dialogue avec eux, que j'ouvrirai au premier trimestre 2013", a dit le ministre de l'Education nationale, devant la commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale.
Vincent Peillon rencontrera "à la fois les associations de directeurs d'école mais aussi les syndicats", a-t-il ajouté, aux côtés de la ministre déléguée à la Réussite éducative George Pau-Langevin.
Parmi les sujets qui seront abordés, le ministre a évoqué la question des charges de classe : "Il faut du temps pour accomplir mieux les missions, sans cesse plus complexes et diverses".
Outre la multitude de tâches qu'ils doivent accomplir (secrétariat, élaboration du projet d'école, suivi des élèves, en particulier ceux qui sont en difficulté ou handicapés), les directeurs d'école font aussi parfois classe.
Sur les aides administratives, dont le nombre a chuté sous le gouvernement précédent, "nous aurons à apporter des réponses en termes directement quantitatif".
Autres pistes de discussions : la formation continue et "peut-être une certification ou une reconnaissance qui pourrait justifier un certain nombre d'évolutions indemnitaires", a ajouté le ministre.
Par ailleurs, Le Ministre a rappelé que "les syndicats sont attachés à un statut non hiérarchique" du directeur. "C'est la tradition de l'école primaire française".
La question du "statut de l'établissement se pose aussi puisqu'une école élémentaire n'est pas un établissement public local d'éducation et lorsqu'on entre dans le débat de les rattacher à d'autres établissements - soit vous en créez soit vous les rattachez - nous avons là des oppositions importantes".
Selon une enquête du SE-Unsa publiée le 18 octobre, le "malaise" des directeurs d'école est en train de se transformer en "souffrance au travail" face à des missions "pléthoriques" jugées globalement lourdes, et dont la somme devient "insurmontable". Le syndicat avait demandé l'ouverture de négociations.
Source : Afp
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