Aujourd’hui, c’est l'anniversaire de l'adoption par l'ONU en 1947 du plan de partage de la Palestine mandataire, qui prévoyait un État juif et un État arabe.
Aujourd’hui, les Palestiniens devraient acquérir aujourd’hui une nouvelle stature internationale en accédant au rang d'Etat observateur à l'ONU, quitte à subir des représailles d'Israël et de son allié américain.
Le président palestinien Mahmoud Abbas soumettra au vote de l'Assemblée générale de l'ONU un projet de résolution octroyant à la Palestine, actuellement "entité" observatrice, le statut "d'Etat observateur non membre".
La résolution "exprime l'espoir que le Conseil de sécurité considérera de manière favorable" sa candidature comme membre à part entière, déposée en septembre 2011 par M. Abbas mais torpillée au Conseil par une menace de veto américain.
Ce texte est assuré de recueillir la majorité simple requise pour son adoption parmi les 193 pays membres. L'enjeu est davantage dans l'ampleur de la victoire palestinienne et dans les conséquences sur le terrain et au sein de l'ONU.
Les Etats-Unis, comme le Canada, voteront contre la résolution. Pour Washington et Israël, seule la négociation directe peut mener à la création d'un Etat palestinien. Les Américains ont tenté in extremis mercredi sans succès de dissuader le président palestinien Mahmoud Abbas de poursuivre ses efforts pour rehausser son statut à l'ONU.
De leur côté, les Européens arrivent divisés. Sur les 27 pays de l'Union européenne, une douzaine sont en faveur de la résolution (dont France, Espagne, Danemark et Autriche). Mais Londres et Berlin notamment devraient s'abstenir. La Russie s'est dite favorable, tout comme la Turquie et la Suisse.
Les Européens redoutent aussi que Washington ne coupe les vivres aux agences de l'ONU auxquelles les Palestiniens, avec leur nouveau statut, pourront adhérer. Quand la Palestine a rejoint l'Unesco en octobre 2011, les Etats-Unis ont immédiatement stoppé leur financement (22% du budget), comme les y obligent deux lois américaines datant des années 1990.
Ce qui inquiète de leur côté Israéliens et Américains, mais aussi les Britanniques, c'est la possibilité qu'auraient désormais les Palestiniens de rejoindre la Cour pénale internationale et d'y porter plainte contre Israël.
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