L'acteur Philippe Torreton publie une violente charge contre Gérard Depardieu dans "Libération". Dans ce texte titré " Alors Gérard, t'as les boules ? ", Philippe Torreton s'étonne que l'acteur des Valseuses ait pris "la mouche pour un petit mot" – le "minable" du premier ministre Jean-Marc Ayrault – et "en appelle au respect, comme le fayot dans la cour de récré...".
Tu ne veux plus être français…? Tu quittes le navire France en pleine tempête ? Tu vends tes biens et tu pars avec ton magot dans un pays voisin aux cieux plus cléments pour les riches comme toi ? Evidemment, on cogne sur toi plus aisément que sur Bernard Arnault ou les héritiers Peugeot…
"Mais Gérard, tu pensais qu'on allait approuver ? (...) Tu pensais que des pétitions de soutien de Français au RSA allaient fleurir un peu partout sur la Toile ?", écrit le comédien.
"Le problème, Gérard, c'est que tes sorties de route vont toujours dans le même fossé : celui du « je pense qu'à ma gueule », celui du fric, des copains dictateurs, du pet foireux et de la miction aérienne, celui des saillies ultralibérales...", dénonce l’acteur.
Puis, se souvenant sans doute du tournage des Rois Maudits dont ils partageaient l’affiche en 2005, Philippe Torreton poursuit : «Tu sais, ces gros pets foireux dont tu te vantes et que tu lâches sur les tournages en répondant à tes 12 téléphones au lieu de bosser ?». Il cite Cyrano de Bergerac : «On n’abdique pas l’honneur d’être une cible».
Et de conclure, toujours en écho à Cyrano : "Un pays que tu quittes au moment où l'on a besoin de toutes les forces, en plein siège d'Arras, sous les yeux des cadets médusés... Adieu."
Philippe Torreton, conclut : «On va se démerder sans toi pour faire de ce pays un territoire où l'on peut encore, malgré la crise, (...) faire des films et monter des spectacles grâce à des subventions obtenues en prélevant l'impôt». «Tu votes pour qui tu veux, et tu fais ce que tu veux d’ailleurs, mais ferme-là, prends ton oseille et tire-toi, ne demande pas le respect, pas toi!».
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