Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a annoncé le mercredi 5 décembre 2012, des mesures en faveur des centaines de militaires français, hommes et femmes, revenus d'Afghanistan avec des blessures psychologiques liées au traumatisme de la guerre.
Ils sont officiellement 500 militaires français environ, ayant servi en Afghanistan, à souffrir d'un état de stress post-traumatique, de «blessures invisibles».
Le stress aigu ressenti dans les zones de guerre peut évoluer vers un état de souffrance psychique chronique. Ces troubles se développent le plus souvent après une phase de latence qui peut durer de quelques jours à plusieurs années. Ils touchent non seulement les forces combattantes, même surentraînées, mais aussi les personnels logistiques qui ont le sentiment d'être plus vulnérables. Le taux de militaires diagnostiqués dans l'armée française (1%) reste toutefois très inférieur au chiffre de l'armée américaine (20%).
«Le premier objectif est de faciliter le franchissement d'un mur du silence pour que chacun n'hésite plus à parler à son commandement, à sa famille, à son médecin», souligne-t-on dans l'entourage du ministre de la Défense où l'on évoque le tabou et la honte qui ont longtemps entouré dans l'armée les blessures psychologiques.
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