Le Programme Européen d’Aide aux plus démunis (PEAD) permet depuis 1987 d’apporter une aide indispensable à 18 millions d’Européens des 20 Etats membres qui en bénéficient. Selon les restos du cœur de l’Allier, ce programme aide 5 294 personnes démunies dans notre département.
En France, quatre grandes associations en charge de l’aide alimentaire en bénéficient depuis l’origine : les Restos du Cœur, la Banque Alimentaire, le Secours populaire et la Croix Rouge. 130 millions de repas sont ainsi distribués en France, grâce à ce programme. Pour les Restos du Cœur, il représente un apport crucial de 23% des repas distribués.
La gestion rigoureuse de cette aide par les associations françaises a été reconnue efficace et maitrisée à plusieurs reprise par les organismes chargés de les contrôler.
Dans son arrêt du 13 avril 2011, la Cour de Justice européenne condamne le PEAD en limitant son utilisation aux simples stocks. Heureusement le compromis franco-allemand signé le 14 novembre 2011 a permis un bref répit pour 2013 et 2013 mais condamne le fonds en 2014.
Les chefs d’Etats européens se sont réunis les 22 et 23 novembre 2012 pour décider du sort de l’aide alimentaire. Malgré les nombreux appels du monde associatif européen et notamment des Banques alimentaires, de la Croix Rouge française, des Restos du Coeur et du Secours populaire français, les chefs d’Etats européens ne sont pas parvenus à s’accorder sur la survie du programme européen d’aide aux plus démunis. Certains Etats membres maintiennent leur volonté de voir ce dispositif définitivement supprimé.
Pourtant, si l’Europe veut pouvoir remplir les objectifs qu’elle s’est fixée à l’horizon 2020 de réduire la pauvreté de 20%, elle doit favoriser l’inclusion sociale ; l’aide alimentaire a prouvé son rôle dans l’insertion des personnes défavorisées.
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