Le ministre de l'Education nationale a présenté, le 5 décembre, une communication relative à la mobilisation du gouvernement, aux côtés des régions et des partenaires sociaux, contre le décrochage scolaire et pour l'insertion professionnelle des jeunes. Ce dispositif est destiné à endiguer le décrochage scolaire (140.000 élèves « décrocheurs » quittent l'école chaque année avec peu ou pas de diplôme).
Le ministre souhaite accroître le nombre de jeunes qualifiés dans des secteurs où les entreprises recrutent et ainsi leur donner un avenir professionnel. Justement, les employeurs des secteurs de l'industrie et de la construction avaient fait part de leur difficulté à recruter lors d'une enquête conduite en 2012 par Pôle Emploi.
Qu’est-ce qui est proposé aux jeunes? Un parcours personnalisé de retour en formation pour chaque jeune sorti de l'école sans diplôme.
Comment ça marche ? Identifié selon une liste (issue du croisement de plusieurs bases de données provenant des CFA, de l'Education nationale, des missions locales...), le jeune décrocheur âgé de 16 ans et plus sera contacté par une plateforme d'appui et de suivi existante, afin d’avoir un entretien personnalisé (pour identifier les besoins et souhaits du jeune) et une évaluation de son niveau scolaire. Un parcours de retour en formation, au sein d'un établissement scolaire classique ou d'une structure dédiée aux jeunes décrocheurs lui sera proposé dans le cadre d'un contrat "objectif formation emploi", qu'il signera. Tout au long du parcours de formation, un tuteur sera nommé et accompagnera le jeune dans son cursus, dont la finalité est une insertion dans la vie professionnelle.
Et l’Europe dans tout ça ? La lutte contre le décrochage scolaire s'inscrit dans la stratégie Europe 2020. La Commission européenne préconise de ramener à la fin de la décennie 2010-2020 le taux d'abandon scolaire moyen dans l'Union en dessous de la barre des 10% (contre 14,4% pour l'ensemble des pays en 2011, et de 12% pour la France).
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