Depuis que des forces terroristes ont pris le contrôle du Nord du Mali, la France est en première ligne à l’ONU pour que ce dernier recouvre son intégrité territoriale et que cessent les exactions contre les populations civiles. À son initiative, le Conseil de Sécurité a adopté trois résolutions encourageant une solution politique négociée et autorisant le déploiement d’une force sous contrôle africain.
Le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault, avait reçu pendant deux heures, lundi soir à Matignon, les principaux représentants de l'Assemblée nationale et du Sénat afin de leur faire part de la situation. Il a réaffirmé que la France avait "agit à la demande du président du Mali, dans le respect de la charte de l'ONU". L’objectif de la France est triple.
Le premier est d'"arrêter l'offensive des groupes terroristes". "Nous leur avons déjà porté un coup d'arrêt à l'est, nous portons maintenant notre effort à l'ouest du Mali", s'est félicité le Premier Ministre. La rapidité de l’intervention française dès la décision de François Hollande a permis la réussite de celui-ci. Selon les spécialistes, peu d’armées sont capables d’une telle réactivité.
"Le deuxième objectif, a poursuivi Jean Marc Ayrault, est de préserver l'existence de l'Etat malien et ainsi de lui permettre de recouvrer son intégrité territoriale et sa totale souveraineté".
La France souhaite « préparer le déploiement de la force d'intervention africaine autorisé le 20 décembre dernier par le Conseil de sécurité de l'ONU ».
Aujourd’hui, à l'Assemblée nationale, chaque groupe parlementaire a posé une question sur l'intervention française lors de la séance des questions d'actualité au gouvernement. Tous se sont déclarés favorables à l’intervention de la France.
Demain, le Ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, sera entendu à huis clos, par les commissions des Affaires étrangères et de la Défense de l'Assemblée dont Guy Chambefort est membre. A la même heure, Jean-Yves Le Drian sera entendu par la commission des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat. Un débat sans vote aura lieu ensuite au Parlement.
Prochainement, la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée, présidée par la socialiste Elisabeth Guigou, auditionnera Tièman Hubert Coulibaly, Ministre des Affaires étrangères de la République du Mali.
Commentaires