Alors que l'entreprise Spanghero a été autorisée à reprendre une partie de ses activités et que l'Europe durcit les contrôles sur les plats préparés à base de viande, des produits Nestlé et Lidl sont à leur tour retirés de la vente.
« Le président de la République a souligné qu'il s'agissait d'une affaire grave par rapport à la confiance inspirée aux consommateurs et potentiellement grave aussi par rapport aux conséquences pour la filière française »
Le 18 février, Stéphane Le Foll a autorisé la reprise partielle des activités de Spanghero, notamment la production de viande hachée, saucisses et plats cuisinés, et l'atelier de découpe. Les activités d'entreposage de matières premières congelées restent suspendues, alors que l'inspection des services vétérinaires se poursuit. Mise en accusation dans l'affaire de la viande chevaline dans les plats préparés, la société Spanghero avait vu son agrément suspendu le 14 février. Les trois ministres Benoît Hamon, Stéphane Le Foll et Guillaume Garot, avaient déjà indiqué dans un communiqué commun que « le Gouvernement distingue la responsabilité de l'action qui semble relever des dirigeants de Spanghero du travail de ses salariés. »
Après de premières investigations, il s’avèrerait que cette fraude porte sur 750 tonnes de viande vendues dans 13 pays européens. Cependant, alors que la question de la sécurité sanitaire, jusqu'ici absente, émerge, Le Ministre a précisé qu’à ce stade de l’enquête aucun élément ne permet de suspecter un tel problème sur les produits incriminés mais il est nécessaire de clarifier ce point selon le Ministre avant d’autoriser l’ensemble des ventes de produits.
Un plan de contrôle européen a été décidé le 15 février, il instaure la réalisation de tests ADN pour contrôler la conformité des viandes dans des plats préparés. Ce plan sera cofinancé à hauteur de 75% par la Commission européenne et devrait être engagé avant le 1er mars. Stéphane Le Foll s'est dit satisfait de cette mesure qu'il avait sollicitée.
Il faut effectivement améliorer l’étiquetage des produits et remettre de l’ordre dans les processus de traçabilité à l’échelle européenne, le système d’achat met en jeu des circuits commerciaux d’une grande complexité, avec divers niveaux de sous-traitance dans plusieurs pays. Le gouvernement français entreprend en effet une action volontariste en Europe pour une information obligatoire sur l’origine de la viande entrant dans la composition des plats cuisinés.
Stéphane Le Foll a rappelé que la consommation de viande de cheval contaminée aux doses observées n’exposait pas les consommateurs à un risque majeur.
Une réunion se tiendra aujourd'hui, jeudi 21 février avec l’ensemble de la filière au ministère de l’Agriculture pour examiner toutes les voies d’améliorations possibles. La présence sur le sol français de 3 carcasses de chevaux, abattus au Royaume-Uni, dans lesquels des résidus d’un anti-inflammatoire (phénylbutazone) ont été retrouvés, est sans lien avec la fraude à la viande.
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