Jean-Marc Ayrault a déclaré mardi devant les députés socialistes qu'il n'était pas venu "annoncer un nouveau plan de rigueur pour 2013", et a assuré que la politique familiale ne serait pas "remise en cause", selon des sources concordantes au sein du groupe PS.
"La question, c'est de mieux gérer les dépenses publiques mais de le faire de telle manière qu'un certain nombre de politiques, comme celle de la famille, qui donne des résultats, ne soient pas remises en cause", a déclaré le Premier ministre, dans des propos rapportés à des journalistes par l'ancien ministre Daniel Vaillant à l'issue de la réunion du groupe socialiste à l'Assemblée.
Selon le chef de file des députés socialistes, Bruno Le Roux, Jean Marc Ayrault a dit qu'il "attendait le rapport de Bertrand Fragonard (président délégué du Haut Conseil de la famille, ndlr) et qu'en même temps, il lui semblait qu'il y avait peut-être encore des progrès à faire en matière de justice, même s'il était soucieux d'attendre les propositions qui allaient lui être faites".
Le premier président de la Cour des comptes, Didier Migaud, a évoqué dimanche une éventuelle fiscalisation des allocations familiales, ce qui a entraîné un flot de réactions politiques et des associations familiales.
"Je ne suis pas là pour annoncer un nouveau plan de rigueur pour 2013", a aussi dit le Premier Ministre, selon un tweet du député PS Yann Galut, dont la teneur a été confirmée ensuite par plusieurs sources au sein du groupe PS, dont Bruno Le Roux, et la porte-parole, Annick Lepetit.
"Notre objectif, c'est l'équilibre en fin de mandature", a également confirmé le chef du gouvernement, selon un tweet d'un autre député socialiste, Christophe Castaner. "L'objectif, c'est la souveraineté budgétaire, mais ce n'est qu'un outil au service de l'emploi notamment", a ajouté M. Ayrault, selon la même source.
"Il est hors de question de brider l'investissement", a aussi affirmé le Premier Ministre, selon M. Vaillant, député de Paris.
Le chef du gouvernement n'a fourni aucun chiffre de prévision de croissance, a répondu le député interrogé à ce sujet par l'AFP.
Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a affirmé mardi que la prévision gouvernementale de croissance du produit intérieur brut (PIB) pour 2013 allait être abaissée, sans doute autour de 0,2% ou 0,3% (contre 0,8% auparavant).
Le ministère de l'Economie et des Finances a ensuite assuré à l'AFP que la nouvelle prévision de croissance pour 2013 n'était "pas encore arrêtée". Puis, à Athènes, le président François Hollande a confirmé que la France n'atteindrait pas son objectif de 0,8 %de croissance en 2013 et a précisé que la nouvelle prévision serait établie "fin mars avec le Haut conseil aux Finances publiques".
Le Premier ministre, qui n'a rien dit à la presse en sortant de la réunion, rencontrait les députés socialistes alors que des discussions difficiles s'annoncent au sein du gouvernement sur les économies à trouver dans les dépenses publiques pour l'an prochain.
Les lettres de cadrage budgétaire aux différents ministres, fixant les principales orientations en matière de dépenses pour 2014, vont être envoyées "d'ici 15 jours", soit au moins quatre semaines plus tôt que d'habitude, avait indiqué lundi une source gouvernementale. Tous les ministres sont invités mercredi à Matignon pour un déjeuner en partie consacré à cette question.
Source : Afp
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