La commission des Affaires culturelles de l'Assemblée nationale a adopté jeudi, après deux jours de débat, le projet de loi de refondation pour l'école présenté par le ministre de l'Education nationale Vincent Peillon et qui sera débattu en séance à partir du 11 mars.
Le texte affirme notamment la priorité au primaire pour lutter contre l'échec scolaire et recrée une formation spécifique pour les enseignants. Sans aborder directement la question brûlante de la semaine de quatre jours et demi, qui relève d'un décret, il crée un fonds destiné à aider les communes pour leurs activités péri-scolaires.
Sur les 661 amendements examinés durant près de seize heures de débat, mercredi et jeudi, la commission en a adopté plus de 150, mais dont aucun ne touche aux lignes de force du projet, qu'a défendu le PS et combattu l'UMP.
Une proposition controversée du socialiste Michel Ménard laissant aux maires la liberté de prendre en charge ou pas un élève scolarisé dans une école privée d'une autre ville n'a finalement pas été présentée en commission.
En revanche, celle-ci a voté une disposition nouvelle invitant les enseignants "à intégrer les langues et cultures régionales dans leur enseignement afin d'en favoriser la transmission".
Elle a aussi adopté un amendement, vivement combattu par l'UMP, intégrant dans les missions de l'école primaire "les conditions à l'égalité de genre". Pour les socialistes, il s'agit "d'une éducation à l'égalité entre les femmes et les hommes", mais pour Xavier Breton (UMP), cela consiste à promouvoir "une idéologie", la théorie du genre.
A l'initiative des écologistes, les députés ont aussi voté que les écoliers devraient apprendre l'hymne européen, en plus de l'hymne national.
La commission veut aussi que la devise de la République et le drapeau tricolore soient apposés sur la façade de tous les établissements scolaires. Mais cet amendement ayant été intégré au rapport annexé au projet de loi, il n'aura pas de caractère obligatoire.
Des mesures accordant plus de moyens aux Rased, réseaux qui aident les enfants en difficulté hors de la classe, ont également été intégrées par les députés, ainsi que des actions de prévention contre les jeux dangereux, comme celui "du foulard".
Source : Afp
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