L'Assemblée nationale a approuvé dans la nuit de vendredi à samedi la création d'Ecoles supérieures du professorat et de l'éducation (ESPE), destinées à la formation pédagogique des futurs enseignants, l'une des mesures phares du projet de loi sur l'école.
Ces ESPE, qui ouvriront leurs portes dès la rentrée 2013 si le texte est définitivement adopté par le Parlement, prendront le relais des IUFM (Instituts universitaires de formation des maîtres) supprimés en 2010 par la précédente majorité. Accueillant des étudiants titulaires au moins d'une licence, elles formeront les futurs enseignants "de la maternelle à l'université" et seront aussi en charge de la formation continue des professeurs.
Les ESPE, a assuré le ministre de l'Education nationale Vincent Peillon, constituent "l'instrument le plus important pour la réussite des élèves à terme". Le gouvernement et la gauche ont voulu mettre fin à une situation dans laquelle "l'enseignement était devenu le seul métier qui ne s'apprenne pas", selon les termes du rapporteur du projet, Yves Durand (PS).
Les ESPE "seront des composantes de l'université", a assuré la ministre de l'Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, pour apaiser les inquiétudes concernant le niveau universitaire des futurs enseignants.
Mais, pour Frédéric Reiss (UMP), il s'agit "d'un ravalement de façade des IUFM". "Et les anciens stagiaires des IUFM trouvaient leur formation largement déconnectée de leur vécu", a jugé son collège Patrick Hetzel. Ils oublient cependant que le gouvernement précédent qu’ils ont soutenu a supprimé la formation des enseignants et mis en difficulté les jeunes professeurs.
Jeudi, l'Assemblée avait intégré dans le rapport annexé au projet de loi que les enseignants des ESPE "seront encouragés" à enseigner en parallèle, à temps partiel, dans le primaire ou le secondaire.
Source : Afp
Commentaires