Le président français François Hollande a affirmé mercredi à Bruxelles que des décisions devaient être prises par l'Union européenne "à la fin de l'année" contre l'évasion fiscale.
"Nous avons à coeur de lutter contre toutes les sources de l’évasion, notamment les paradis fiscaux", a déclaré M. Hollande à son arrivée au sommet européen.
"Plutôt que d’augmenter les taxes, les taux, les impôts, les prélèvements, mieux vaut aller chercher la matière imposable là où elle se cache aujourd’hui", a-t-il ajouté.
La lutte contre l’évasion fiscale est revenue sur le devant de la scène internationale en 2013. Les dirigeants européens tentaient mercredi de trouver une position commune lors d’un sommet qui ne devrait cependant pas déboucher sur des avancées concrètes en raison de la résistance à la levée du secret bancaire de l’Autriche et du Luxembourg.
Pour lui, l’objet du sommet est de "chercher des compromis", "des délais peuvent être donnés mais il y a un moment où à la fin de l’année des décisions doivent être prises".
"On ne peut pas laisser un pays, plusieurs même, au sein de l’Union européenne, être des sources de transferts justifiés par des motifs fiscaux", a estimé le président français.
«L’évasion fiscale est un crime qui peut être commis virtuellement en toute impunité, mais avec des effets dévastateurs sur la société», a souligné le président du Parlement européen, Martin Schulz, dans un discours prononcé à l’ouverture du sommet.
L’enjeu de ce sommet d’une journée est que les deux pays se convertissent à l’échange automatique d’informations bancaires, de façon à ce qu’il n’y ait pas de distorsion au sein de l’UE et que l’Europe présente un front uni au niveau international.
Il a assuré qu’il y aurait "des avancées" lors du sommet, soulignant que "c’est déjà très important que l’Europe se prenne véritablement en main sur ces questions, que les pays aient déjà signé un certain nombre de textes ensemble".
Affirmant que "la France a été à l’initiative avec l’Allemagne" sur cette question, François Hollande s’est félicité de voir que la Grande-Bretagne, qui "n’est pas toujours allante, soit sur cette question, soit tout à fait décidée à aller de l’avant".
"Quand il y a des déficits à résorber, de la recette fiscale à trouver, mieux vaut aller chercher celles qui se dissimulent, que d’aller demander à ceux qui paient des impôts d’en payer davantage, c’est un principe à la fois de justice et de bonne gestion", a-t-il dit.
Commentaires