Deux convois transportant du matériel des forces françaises retiré d'Afghanistan ont emprunté pour la première fois ces derniers jours les voies terrestres par le nord du pays, à travers le Kazakhstan et l'Ouzbékistan, a indiqué jeudi l'état-major des armées.
Le désengagement se faisait jusqu'à présent par voie mixte - par avion jusqu'aux Emirats arabes unis, puis par bateau jusqu'en France -, ou par voie aérienne directe depuis Kaboul.
Il reste actuellement environ 1.100 soldats français sur le sol afghan, contre 3.600 soldats mi-2012. Ils ne devraient plus être que 500 cet été, a précisé le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l'état-major.
Environ 80% du matériel des forces françaises a par ailleurs été désengagé. Des discussions politiques ont eu lieu depuis le printemps 2012 entre les autorités françaises et celles des républiques du nord de l'Afghanistan pour permettre le transit du matériel français.
Les voies recherchées "pour rendre le désengagement plus souple sont maintenant validées en ce qui concerne le Nord. Deux convois ont quitté l'Ouzbékistan et le Kazakhstan en direction de la France", a précisé le porte-parole. Ces convois sont arrivés la semaine dernière en France.
Celui qui a emprunté la voie ouzbek est parti par la route directement de Kaboul jusqu'en Ouzbékistan, puis a poursuivi par voie ferrée à travers la Russie jusqu'à Riga (Lettonie), et enfin à nouveau par la route jusqu'en France. La voie kazakh suppose en revanche un premier transport aérien jusqu'au Kazakhstan.
Les voies terrestres, moins coûteuses, étaient jusqu'à présent restées impraticables. Selon un rapport parlementaire, le coût du retrait d'un conteneur par la route est estimé à environ 7.000 euros. Il est de 30.000 euros par voie mixte, aérienne puis maritime.
Le matériel désengagé d'Afghanistan est soit rapatrié en France, soit cédé aux autorités afghanes, soit détruit sur place, a précisé l'état-major.
Source : Afp
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