Alors que la situation en Syrie sera discutée en session extraordinaire de l’Assemblée Nationale mercredi, la question de l’intervention occupe la scène politique en France et à l’étranger lors de cette rentrée.
A la question de savoir s'il faut intervenir en Syrie, le Président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone (PS), se montre favorable. Selon lui, "on ne peut pas laisser ces actes abjects sans réponse…". Elisabeth Guigou, Présidente PS de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale estime que l’absence de réaction aggraverait la situation expliquant que cette action militaire envisagée par Washington et Paris vise à "donner un coup d'arrêt" à l'utilisation des armes chimiques, et non de renverser le régime de Bachar al-Assad". L’intervention est destiné à déboucher sur une solution politique" en Syrie.
Le Congrès américain doit se prononcer sur celle-ci le 9 septembre. Le vote aura des répercussions importantes. Elisabeth Guigou, estime qu'un "non" à une action militaire en Syrie serait "extrêmement dommageable" pour Barack Obama et que sans les Etats-Unis, la France n'interviendrait pas. Cette coalition internationale, a-t-elle poursuivi, doit être "suffisamment large. La Ligue arabe a indiqué qu'elle serait prête à s'y associer, les Européens soutiendront.
La droite française quant à elle critique l’attitude de François Hollande et souhaite un vote du parlement. Les avis sont partagés. La députée socialiste Patricia Adam spécialiste des questions de Défense s'est dite favorable, à titre personnel, à l'expression rapide de l'Assemblée nationale sur le sujet. "Je ne vois pas pourquoi le Parlement français ne pourrait pas s'exprimer aujourd'hui alors que les Britanniques et les Allemands le font", a-t-elle déclaré.
"La France est une des rares exceptions en Europe où le Parlement s'exprime a posteriori, c'est-à-dire quatre mois après le début des opérations extérieures", a-t-elle regretté.
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