Les budgets de l'Elysée, de Matignon, des chambres parlementaires ou encore des autorités indépendantes ont été votés jeudi à l'Assemblée dans un climat apaisé au regard des dernières années, certains élus plaidant pour des économies accrues de l'Assemblée et du Sénat.
A droite comme à gauche, l'accent a été mis, avec des réserves parfois, sur les efforts consentis, présidence de la République comprise, avec "un état d'esprit loin d'une approche polémique", à la différence de 2012, salué par le ministre des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies.
L'Elysée, dont le budget doit être ramené à 101,6 millions d'euros, réduira de 2% son train de vie en 2014 et s'appropriera officiellement La Lanterne, près de Versailles, mais délaissera le Fort de Brégançon (Var).
Alors que l'UMP a insisté sur l'ampleur de l'impulsion donnée par Nicolas Sarkozy, Alain Vidalies a jugé que "le président Sarkozy avait fait des efforts sur le contrôle des comptes et l'optimisation des dépenses, mais prétendre qu'il y a eu des efforts sur le niveau des dépenses relève d'une petite réécriture de l'histoire".
Entre autres remarques, l'UMP a considéré que "la cohérence exige que le statut public du président (Hollande) et de sa compagne soit assorti du statut fiscal correspondant".
Si la quasi totalité des orateurs ont salué les efforts des deux chambres parlementaires, avec notamment un gel de la dotation budgétaire, l'UDI Charles de Courson a appelé à aller plus loin.
"Pourquoi ne réduit-on pas le budget de l'Assemblée et du Sénat au moins à hauteur des efforts demandés aux ministères, de 1,5% ou 2% ?" a-t-il demandé, plaidant aussi pour qu'une partie des excédents des chambres soit reversée au budget de l'Etat, comme le fait l'Elysée.
Sur tous les bancs, des inquiétudes ont été exprimées sur l'engorgement de la Cour nationale du droit d'asile (CNDA).
Face à ces "difficultés", "la réponse n'est probablement pas uniquement dans une hausse des moyens" mais "dans une réforme de la procédure du droit d'asile" que le gouvernement souhaite engager rapidement après un prochain rapport parlementaire, selon Alain Vidalies.
Le Conseil économique social et environnemental a été jugé encore trop coûteux par des députés de droite, du centre mais aussi écologistes, Hervé Mariton (UMP) réclamant même la "suppression" de cette institution à la "valeur ajoutée pas significative".
Non seulement le président Jean-Paul Delevoye a "pris les choses en main" pour des "efforts sur le fonctionnement et le système de retraite", mais la précédente majorité a une responsabilité dans une partie des dépenses avec le recrutement pour deux ans, en avril 2012, de 72 personnalités associées, a rétorqué le ministre.
A gauche, certains députés se sont inquiétés de moyens en personnels alloués au contrôleur général des prisons pas à la hauteur de l'ampleur de sa tâche.
Outre des créations de postes régulières, Alain Vidalies leur a fait valoir l'objectif à terme de répondre à toutes les saisines dans les 60 jours.
Au nom des radicaux de gauche, Joël Giraud a jugé insuffisantes les dotations pour la sécurité informatique des pouvoirs publics, au vu notamment du récent scandale des écoutes de la NSA.
Source : Afp
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