Dans le cadre de sa stratégie numérique, Vincent Peillon, ministre de l'Education nationale, avait demandé à l'Ugap de proposer, début 2014, un environnement numérique de travail (ENT) adapté aux écoles rurales. C'est désormais chose faite.
Après avoir rédigé un cahier des charges, puis lancé un appel d'offres, la centrale d'achat du secteur public a retenu l'application "Iconito Ecole numérique", conçue par la société française Cap-Tic. Accessible en mode Saas (logiciel en tant que service), l'application est facile à déployer, puisque la seule condition imposée est de disposer d'une connexion internet et de terminaux (ordinateurs portables, tablettes). "Son ergonomie adaptée au premier degré repose sur un mode de communication intuitif et pédagogique", précise Guy-Noël Noguera, directeur du développement de l'informatique et des télécoms à l'Uga
Sur le plan fonctionnel, Iconito se compose d'une palette d'outils numériques (affichage en fonction du profil, interface avec les tableaux numériques interactifs, les tablettes et les classes mobiles, fonctions collaboratives) et de services de gestion tels que cahier de texte, carnet de liaison, agenda, annuaires, espaces de stockage et de partage de documents. Des fonctions de communication et d'échanges avec les familles complètent l'ensemble : outils de messagerie personnelle, forums de discussion, blogs...
Quant aux collectivités elles ne sont pas oubliées puisque l'application peut être interfacée avec les environnements périscolaires de type cantine ou centres de loisirs. Un accompagnement et des prestations de conseil pourront être proposés sur ce point, auprès du réseau territorial de l'Ugap.
Le service devrait satisfaire les donneurs d'ordre locaux à plus d'un titre. D'abord, il est vraiment conçu pour les écoles rurales, avec des tarifs inférieurs à 1 euro par élève quand les prix moyens habituels se situent plutôt entre 3 et 5 euros. Ensuite, le mécanisme de l'adhésion a été simplifié afin que les communes ou les écoles n'aient plus à attendre de connaître leurs effectifs pour acheter le service. L'Ugap leur proposera en effet un prix forfaitaire par classe, indépendamment du nombre d'élèves. Ainsi les communes ne passeront plus une commande pour 185 élèves mais pour 7 ou 8 classes, quels qu'en soient les effectifs. Enfin, les écoles seront liées contractuellement sur l'année scolaire en cours. Au-delà elles pourront changer de service si elles le souhaitent.
Quelques responsables territoriaux ont critiqué la logique de "prestataire unique" adoptée par l'Ugap, estimant plus judicieux de proposer deux ou trois offres concurrentes pour respecter la liberté de choix. Mais cette hypothèse, séduisante en apparence, augmentait le risque économique des éditeurs et aurait provoqué, quasi mécaniquement, une hausse des prix. Aussi entre la liberté – au demeurant, un peu moins essentielle, pour un produit en voie de standardisation – et des tarifs fortement réduits, l'Ugap a fait son choix…
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