Avec 496 millions de tonnes en équivalent CO2, "les émissions des gaz à effet de serre direct se situent pour l'année 2012 à 11,4% au-dessous de celles de 1990", s'est félicité le ministère de l'Ecologie à l'occasion de la publication le 17 avril du rapport national d'inventaire pour la France au titre de la convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques (Ccnucc) et du protocole de Kyoto. "La France a respecté les engagements pris dans le cadre du protocole de Kyoto qui consistaient à stabiliser les émissions de GES au niveau de 1990 pour la période 2008-2012, souligne le ministère. Le pays a également enregistré une baisse de 26% des émissions en tonnes par habitant entre 1990 et 2012".
Six gaz à effet de serre direct, qui constituent le "panier de Kyoto", ont été évalués. Pour ces six gaz, l'"évolution globale se traduit, dans le détail (…), par des situations beaucoup plus contrastées", précise le ministère. Par exemple, le niveau d'émission de dioxyde de carbone est en 2012 inférieur de 7,5% à celui de 1990, les rejets de méthane sont en recul de 13,4%, et les émissions de protoxyde d'azote en baisse de 37%. Par ailleurs, l'inventaire met en évidence une augmentation très importante des émissions des hydrofluorocarbures en masse (+1.258% ou 364% compte tenu des différences structurelles liées aux molécules mises en jeu, en termes de pouvoir de réchauffement global). Ces gaz sont notamment utilisés dans les systèmes réfrigérants ou les aérosols.
L'évaluation a aussi porté sur les quatre gaz à effet de serre indirect. Entre 1990 et 2012, les émissions de ces derniers sont toutes orientées à la baisse (-80% pour le dioxyde de soufre, -68% pour le monoxyde de carbone, -45% pour les oxydes d'azote et - 55% pour les composés organiques volatils non méthaniques).
Le transport reste le premier secteur émetteur de gaz à effet de serre en France , avec 27,8% des émissions nationales en 2012, suivi par le secteur agricole (21%), les secteurs résidentiel et tertiaire (17,7%), le secteur de l'industrie manufacturière (17,6%), les industries de l'énergie (11,7%) et le secteur du traitement des déchets (2,6%).
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