Eugène LAURENT né le 18 novembre 1921 à Saint-Prix, a été déporté en mars 1943 pour avoir refusé de signer pour le Service du Travail Obligatoire et de creuser des tranchées antichars sur un terrain d’aviation. Il est envoyé dans une usine qui fabrique les fusées V1 et V2 sur une île de la Baltique.
Après avoir échappé au bombardement du site, il arrive à Dora en août de la même année et travaille dans des conditions extrêmes à la reconstruction de l’usine dans un tunnel. Devant l’arrivée imminente des troupes russes, le camp est évacué sous les bombes début avril 1944 et Monsieur LAURENT en profite pour s’évader le 8 mai et rejoindre les Alliés échappant une nouvelle fois à la mort.
A presque 93 ans, Monsieur LAURENT intervient encore inlassablement dans les collèges et lycées à la demande des enseignants pour apporter aux élèves son témoignage sur l’enfer concentrationnaire. Il est aussi sollicité par les chercheurs auxquels il fournit de nombreux détails sur la vie à Buchenwald et Dora.
C'est suite à une rencontre avec Monsieur LAURENT lors du palmarès départemental du concours national de la Résistance et de la Déportation que Guy CHAMBEFORT a sollicité fin mai 2013, le Président de la République, François HOLLANDE afin que la candidature pour l’obtention de la Légion d’honneur de Monsieur LAURENT puisse être retenue au titre de la réserve présidentielle. Le 21 juin, un courrier de la Directrice du Cabinet du Président de la République indiquait que cette candidature était signalée auprès de Monsieur le préfet de l'Allier pour un examen attentif. Une enquête a été diligentée et le 30 décembre, un nouveau courrier nous annonçait la nomination.
Après-midi émotion donc à Saint-Pourçain-sur-Sioule samedi 5 avril lors de la remise de la Légion d'Honneur à Monsieur LAURENT, entouré par sa famille, ses nombreux amis du monde associatif et combattant et les élus.
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