L'opération Cocon 63, une première nationale lancée par le conseil général du Puy-de-Dôme et retenue par le ministère de l'Ecologie au titre d'opération exemplaire, franchira en septembre un cap important avec la création d'un premier groupement de commandes.
Perçue d'un très bon œil au ministère de l'Ecologie, qui y voit une "vraie dynamique économique territoriale permettant au conseil général du Puy-de-Dôme de contribuer à réaliser en partie les objectifs de son plan climat énergie territorial (PCET)", l'opération Cocon 63 poursuit son chemin cet été et prend sa source dans un appel à manifestations d'intérêt (AMI) lancé en février dernier.
Elle vise à rallier deux parties, groupement de collectivités d'un côté, partenaire privé pour isolation à moindres frais de l'autre. Aux côtés du département, l'agence locale de l'énergie, l'Aduhme, accompagne cette vaste opération d'isolation des combles perdus. "Elle est unique par sa taille puisqu'elle rassemble plus de cent collectivités, la région, le département, une université, une communauté de communes et une centaine de petites communes", souligne-t-on à l'Aduhme. Ensemble, elles cherchent à séduire une structure obligée dans le cadre du dispositif des certificats d'économies d'énergie (CEE). Dans le trousseau de la mariée : 500 bâtiments publics totalisant 150.000 m2 de combles, soit un potentiel de plusieurs centaines de gigawattheures cumac, pour lesquels l'heureux élu bénéficiera d'une clause de cession exclusive. Une première donc, qui fut au départ lancée pour les adhérents de l'Aduhme, mais qui a été vite élargie à toutes les collectivités du département. L'AMI s'est clôturé mi-mars et un groupement de commande mené par le département sera créé en septembre pour des travaux qui devraient débuter en 2015.
Combles dans les mairies, au sein de groupes scolaires ou de salles culturelles : chaque collectivité a ainsi détaillé les bâtiments qu'elle souhaiterait voir isoler par le biais de ce dispositif. La première phase d'un diagnostic plus poussé s'achève. Réalisé avec l'appui de cinq bureaux d'études, il permet de se recentrer sur 484 bâtiments publics totalisant 110.000 m2 de combles. Un devis va être remis aux collectivités, qui décideront ou non de la réalisation des travaux.
Pour les financer, le conseil général, qui en avancera le coût, espère mobiliser un million d'euros provenant de CEE, qui viendront en déduction de la facture. Côté entreprises, on s'oriente vers un marché divisé en dix lots, afin que les entreprises locales puissent répondre pour la fourniture et la pose. L'opération pourrait être suivie par d'autres interventions visant à obtenir des économies d'énergie : isolation par l'extérieur, changement des fenêtres et des chaudières...
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