L'Assemblée nationale a fini par voter en deuxième lecture, dans la nuit de mercredi à jeudi, la carte à 13 régions inscrite dans la réforme territoriale sans changement.
Le gouvernement avait présenté au printemps une première carte à 14 régions, supprimée par le Sénat en première lecture puis rétablie mais à 13 régions par l'Assemblée en juillet.
En seconde lecture fin octobre, le Sénat a porté cette carte à 15 régions, mais les députés sont revenus en commission sur ces modifications la semaine dernière à l'initiative du groupe socialiste en fusionnant de nouveau l'Alsace avec la Lorraine et Champagne-Ardennes, ainsi que le Languedoc-Roussillon avec Midi-Pyrénées.
L'article 1er du projet de loi, qui prévoit cette réduction du nombre de régions métropolitaines de 22 à 13 à compter de 2016, a encore donné lieu à des débats passionnés et transcendant parfois les clivages partisans, pendant environ six heures.
Sur la soixantaine d'amendements défendus pour le supprimer ou le réécrire encore, aucun n'a été adopté.
"La carte du gouvernement a été amendée, discutée, transformée dans un dialogue allé à son terme", a plaidé le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, en défendant notamment les choix de découpage contestés au nom de la nécessité de donner aux dites régions la "taille critique" nécessaire pour avoir du poids face à d'autres régions européennes.
Certains souhaitaient repousser de trois ans la fusion du Nord-Pas-de-Calais avec la Picardie, défaire la fusion Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées au profit d'une fusion de Midi-Pyrénées avec l'Aquitaine entre autres. Les élus bretons voulaient reconstituer la Bretagne historique" à cinq départements, en incluant la Loire-Atlantique, enlevée par "un décret le Vichy".
Observant qu'"aucune carte ne fera jamais l'unanimité" et affirmant que le gouvernement n'entend "ni heurter ni gommer les identités locales", le secrétaire d'Etat à la Réforme territoriale André Vallini a appelé à "faire enfin cette nouvelle carte des régions et cette réforme territoriale que les Français attendent".
Commentaires