Le président du groupe socialiste à l'Assemblée, Bruno Le Roux, a estimé jeudi que "les élus qui fraudent doivent démissionner", après la saisine du parquet du cas de trois parlementaires UMP.
La Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) a transmis au Procureur de la République les cas des députés Bernard Brochand (Alpes-Maritimes) et Lucien Degauchy (Oise), ainsi que du sénateur Bruno Sido (Haute-Marne) en raison d’un "doute sérieux quant à l’exhaustivité, l’exactitude et la sincérité de leurs déclarations de situation patrimoniale, en raison notamment de l’omission d’avoirs détenus à l’étranger".
Cette décision "ne peut rester sans conséquences", écrit Bruno Le Roux dans un communiqué.
"Au plan pénal, il appartient à la justice, et à elle seule, de déterminer la nature des infractions et de décider d’éventuelles poursuites. Comme pour tout justiciable, la présomption d’innocence doit être la règle", poursuit-il.
"Mais si les faits sont avérés, ils sont d’une exceptionnelle gravité (…) C’est politiquement et moralement inexcusable", ajoute le député de Seine-Saint-Denis.
Selon lui, "ces élus trahissent la confiance des électeurs et jettent le discrédit sur l’institution qu’ils doivent servir. Face à de tels manquements, il n’y a qu’une attitude possible : la mise à l’écart du groupe auxquels ils appartiennent et la démission de tous les mandats électifs".
"Le Parlement ne peut continuer d’abriter en son sein des élus qui violent les lois dont ils ont la responsabilité", conclut Bruno Le Roux.
Rappelant sur BFMTV qu’il avait demandé aussi la démission du député socialiste Thomas Thévenoud, Bruno Le Roux a assuré maintenir à ce sujet "une position constante (…) que ce soit (pour) un élu de gauche ou (pour) un élu de droite".
"Il n’y a pas de place à l’Assemblée nationale pour les élus qui fraudent", a-t-il insisté.
"Je ne veux pas que ces trois cas (MM. Brochand, Degauchy, Sido) participent une nouvelle fois à une stigmatisation de ceux (qui votent le budget de l’Etat). Quand on vote le budget de l’Etat, il doit y avoir des élus irréprochables", a-t-il poursuivi.
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