La ministre des Affaires sociales Marisol Touraine a lancé depuis l'hémicycle de l'Assemblée nationale une pique au patronat, qui manifeste à compter de lundi en France, en affirmant que "les Français n'attendent pas des pin's et des cadenas".
"Certains défilent dans la rue en brandissant caricatures et exagérations", a déclaré la ministre dans son discours d'ouverture à la lecture définitive du projet de budget de la Sécu pour 2015, en référence aux trois grandes confédérations patronales (CGPME, Medef et UPA) ayant appelé à une semaine de mobilisation pour "décadenasser" l'économie française.
"Les Français n'attendent pas des pin's et des cadenas, ils attendent des droits et des emplois, et c'est la logique engagée par le gouvernement", a poursuivi Mme Touraine.
Alors que le patronat demande notamment la suspension du compte individuel de pénibilité, qui doit entrer en vigueur à partir de 1er janvier 2015 et qu'il juge largement "inapplicable", elle a défendu cette mesure issue de la réforme des retraites votée depuis le début du quinquennat Hollande. "Ce compte pénibilité constitue une avancée sociale majeure et je veux dire aujourd'hui que la mise en place de ce compte sera simple, simple pour les entreprises, simple pour les salariés", a-t-elle assuré.
"C'est à se demander si, au moment de s'engager, il n'y a pas chez certains une main qui signe, et l'autre qui fourbit déjà ses armes", a estimé Mme Touraine, au sujet des discussions qui avaient eu lieu entre organisations patronales et syndicales sur ce compte pénibilité.
Elle a encore appelé "le patronat à faire preuve de responsabilité et à jouer pleinement son rôle de partenaire au lieu de systématiquement chercher à revenir sur les accords conclus".
Source : Afp
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