3 temps d’hommages ont été célébrés ce mardi en hommage aux victimes. A la préfecture de police de Paris, aux victimes policières. A Jérusalem, aux 4 victimes juives de l’hypermarché casher. A l’Assemblée nationale, à l’ensemble des 17 victimes. Ces 17 vies étaient autant de visages de la France. C’est bien l’esprit de la France et sa lumière qu’on a voulu abattre. Le peuple français a été à la hauteur de son histoire. Après une minute de silence, la représentation nationale a entonné la Marseillaise.
Le président de la République a rendu hommage aux victimes policières des attentats à la préfecture de police de Paris, et les a élevés au rang de Chevalier de la Légion d’honneur avec citation à l’ordre de la Nation, « pour que rien ne puisse être oublié », « pour rappeler le sens de leur vie, la signification de leur mort » : « Clarissa Jean-Philippe, Ahmed Merabet, Franck Brinsolaro »
« Ils partageaient une volonté : celle de protéger nos concitoyens. Ils avaient un idéal : celui de servir la République ». Ils « sont morts pour que nous puissions vivre libres », « morts pour la République ». « C'est ce que des centaines de milliers de nos concitoyens ont voulu exprimer dimanche partout en France en se levant en masse ». « La France toute entière partage votre douleur et votre peine », a déclaré le président de la République, s'adressant dans son discours aux familles des victimes. « La France peut être agressée, elle peut être meurtrie comme elle l’est aujourd’hui. [Mais elle] ne cède jamais, ne rompt jamais, ne plie jamais. Elle fait face, elle est debout ».
« Si la France est debout, c’est parce que les policiers sont tombés ». « Ces héros aujourd’hui s’appellent : Franck Brinsolaro, Ahmed Merabet, Clarissa Jean-Philippe ». Notre devise nationale, les paroles de la Marseillaise : « ne sont pas que des mots, ce sont des idées qui fondent la France, des idées qui valent qu’on se batte pour elle, qui ont besoin d’une force publique pour la défendre » ;
Ils représentaient « 3 parcours, 3 visages de la France », « 3 fonctionnaires qui représentent la diversité des origines, des parcours, des missions » :
Clarissa Jean-Philippe « était là pour empêcher un terroriste d’aller plus loin dans sa folie, [...] pour freiner, peut-être, le terroriste dans sa détermination à atteindre un objectif dans une école juive proche [...] l’enquête le dira ». « Elle aimait la France, elle cherchait comment servir son pays ». « Elle était riche de toutes les promesses de la vie. Elle était le symbole de la République. [...]
C’est en martyr qu’elle est tombée. Son visage, celui d’une jeune fille ultra-marine, nous éclairera pour toujours » ; Le « sacrifice » d’Ahmed Merabet « est aussi une leçon pour refuser les amalgames, pour écarter les confusions, pour repousser les stigmatisations, pour dénoncer les actes antimusulmans qui sont autant d'atteintes à la République. « Lui savait mieux que quiconque que l'islamisme radical n'a rien à voir avec l'islam et que le fanatisme tue des Musulmans. C'est vrai en Afrique, c'est vrai en Irak, c'est vrai en Syrie. C'est vrai en France » ; Franck Brinsolaro « est mort l’arme au poing, les autres n’avaient que leurs crayons. Il est mort pour la liberté d’expression. C’est au nom de cette liberté que nous sommes la République ».
Ségolène Royal a représenté la France aux funérailles des victimes juives tenues à Jérusalem, où elle a « présenté les condoléances les plus attristées de la République française » : « Parce que la République a pour plus haute distinction la légion d’honneur », Ségolène Royal a, « au nom du Président de la République », fait chevalier dans l’ordre de la légion d‘honneur : Yohan Cohen, Yohav Hattab, Philippe Braham et François- Michel Saada ; « Chaque coup porté à un juif est un coup porté au peuple français ». « L’antisémitisme n’a pas sa place en France ». « La détermination du gouvernement français à lutter contre toutes les formes d'actes antisémites [est] sans faille ».
Une séance d’hommage a été rendue aux victimes à l’Assemblée nationale. L’ensemble des députés a spontanément entonné La Marseillaise, fait rarissime.
« Ces 17 vies étaient autant de visages de la France et de symboles ». « C’est bien l’esprit de la France, sa lumière, son message universel, qu’on a voulu abattre ». « Le peuple français une fois encore a été à la hauteur de son histoire » (Manuel Valls) ;
Il convient de saluer « le très grand professionnalisme » et « la bravoure » « de nos forces de l’ordre ». « Il ne faut pas baisser la garde ». « Des risques sérieux et très élevés demeurent ». « Nous devons cette vérité aux Français ». Plus de 122 000 personnels - des policiers, des gendarmes, des militaires - sont partout mobilisés.
Commentaires