Le Président de la République a adressé un message de responsabilité au Forum de Davos : face aux défis du terrorisme, du climat, de la croissance, la réponse doit être globale, partagée entre les Etats et les entreprises. Pour lutter contre la diffusion des contenus illégaux et le financement du terrorisme. Pour financer le Fonds vert et s’engager dans la transition énergétique. Pour accompagner l’effort pour la croissance.
Face aux défis du monde – terrorisme, climat, croissance – « la réponse doit être globale », « partagée » : « entre les Etats, qui sont en première ligne », « mais aussi les entreprises, notamment les plus grandes, qui ont à intervenir ». C’était le « message de responsabilité » du Président de la République ce vendredi 23 janvier au Forum Economique Mondial de Davos.
Pour lutter contre le terrorisme, il faut en effet appeler les « grands acteurs économiques [...] pas simplement à la vigilance, mais à l’engagement » :
- Les « grandes entreprises du numérique [doivent] prendre leur part », pour « identifier les contenus illégaux », « les rendre inaccessibles », être « patrie prenante de la régulation » ;
- « Le système financier [doit] couper les sources d’alimentation du terrorisme », « en terminer avec les paradis fiscaux », « lutter contre le blanchiment de l’argent » ;
- Toutes les entreprises qui peuvent agir, et le président de la République les a averties : « ne laissez pas agir aujourd’hui une bête qui frappera aussi le moment venu ».
Pour lutter contre le réchauffement climatique, les entreprises ont tout leur rôle à jouer :
- « Pour obtenir un résultat sur le financement de l’accord de Paris sur le climat » à travers le Fonds vert, qui doit soutenir la transition énergétique dans les pays émergents. « Nous devons trouver 90 Md€ d’ici le mois de juin », auprès des Etats, des institutions financières, mais aussi des entreprises. « 10 Md€ ont été jusque-là collectés, et nous savons que près de 100 Md€ sont nécessaires » pour qu’un accord soit possible ;
- Car « la transition énergétique est aussi une opportunité de croissance ». « Nous sommes rentrés dans l’après carbone » : « c’est toute notre économie qui va changer ». « La baisse du prix du pétrole crée une opportunité pour préparer et investir, car nous pouvons utiliser cette marge pour faire les investissements qui sont indispensables. « Des capitaux doivent [donc] s'investir massivement dans l'économie verte ».
Pour mobiliser pour la croissance, il faut agir :
- Lutter contre les facteurs de doutes : les incertitudes géopolitiques, l’instabilité financière, les inégalités – entre pays comme à l’intérieur de chaque pays ;
- Mener des réformes structurelles, pour lesquelles « la France prend des décisions importantes ». « L’Europe doit accompagner ce mouvement », et il convient de « saluer » le plan d’investissement de 315 Md€ la Commission européenne, et la décision de la BCE.
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