Le service militaire volontaire (SMV), c’est (presque) comme le service militaire adapté (SMA).
Le SMA avait été créé en 1961 dans les Antilles. Il devait répondre au chômage frappant la moitié des jeunes ultramarins de moins de 25 ans.
Dans la forme actuelle du SMA, les recrues doivent souscrire un contrat d'engagé volontaire des armées, avant de passer un test d'aptitude physique. La formation dure ensuite entre 6 et 12 mois, durant lesquels l'élève élaborera son projet professionnel sous l'encadrement de militaires. Le régime du SMA est spartiate, avec 5 règles de discipline : être à l'heure, être en uniforme, respecter la sécurité, respecter son chef et travailler en équipe. Outre des cours de remise à niveau, l'élève a également la possibilité de suivre une formation aux premiers secours et de passer son permis B. Le SMA en outre-mer présente des chiffres encourageants. En 2014, pour 5 666 jeunes, le ministère des outre-mer a annoncé un taux d'insertion de 77 %, 76 % pour 2013 et plus de 70 % depuis 2008. Moins de 50 % des stagiaires ont obtenu un emploi en CDI, CDD de plus de six mois ou un contrat d'alternance. Pourtant, sur la ligne de départ, les jeunes partaient grevés par un manque de qualifications et des lacunes. Au moins 30 % d'entre eux étaient en situation d'illettrisme et 60 % n'avaient pas leur brevet des collèges.
Le dispositif était jusqu'à présent réservé à l'outre-mer. Le SMV annoncé lundi va étendre le SMA à la métropole et dépendra du ministère de la défense. Le Président de la République a annoncé l'ouverture de 7 centres de formation professionnelle encadrés par des militaires. Le SMV s'adressera aux jeunes déscolarisés âgés de 18 à 25 ans, en rupture avec leur milieu social et familial et qui peinent à s'insérer sur le marché de l'emploi. Le SMV permettra de leur offrir des formations professionnelles liées aux besoins des bassins d'emplois locaux ou des « secteurs en tension » à l'échelle nationale, comme l'hôtellerie et le BTP, a précisé François Hollande lundi.
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