Le 21 avril 1944, le droit de voter et d’être élu est accordé aux femmes. Près d’un siècle après les hommes, par une ordonnance du Comité français de la Libération nationale signée par Charles de Gaulle depuis Alger les françaises sont enfin reconnues comme citoyenne.
Le 29 avril 1945, lors des élections municipales, le premier scrutin après la Libération, Les Françaises votent pour la première fois. 12 millions d'électrices de plus de 21 ans étaient concernées.
Le 5 octobre 1944, le droit de vote des femmes est confirmé par l’ordonnance, sous le Gouvernement provisoire de la République française.
Deux ans et demi plus tard, le préambule de la constitution du 27 octobre 1946 inscrit ce principe dans les principes fondamentaux de la République : « la loi garantit à la femme, dans tous les domaines, des droits égaux à ceux de l'homme ».
L’obtention du droit de vote est l’aboutissement d’un long combat, alors que la France avait été l'un des premiers pays à instaurer le suffrage universel masculin.
Les femmes voteront de nouveau le 21 octobre pour les élections à l’Assemblée constituante. Trente-trois d’entre elles seront élues sur un total de 586 députés (17 communistes, 6 socialistes, 9 MRP, 1 PRL). Il s’agissait en 1945 d’un scrutin de liste à la représentation proportionnelle.
Cependant en 2014, elles peinent encore à s'imposer en dépit des lois sur la parité.
Depuis 1945, le nombre de femmes parlementaires a progressé difficilement. En 1993, elles ne sont ainsi que 5,7% à siéger au Parlement, à peine plus qu’au sortir de la Seconde guerre mondiale. Aujourd’hui, l’Assemblée nationale compte 152 députées sur 577 et depuis 2014, les sénatrices sont 88 sur un total de 346.
Selon le Haut conseil à l’égalité, des contraintes légales fortes sont les seules de nature à garantir la parité : "Il n’y a rien de spontané. Quand la loi n’oblige pas, il n’y a pas de réelle évolution", souligne la présidente du HCEfh Danielle Bousquet. Et "le partage des places s’arrête là où le pouvoir commence".
La France a été pourtant la première à adopter une législation sur le principe de parité. En 2000, une première loi contraint les partis politiques à présenter un nombre égal de femmes et d’hommes lors des scrutins de liste.
Cependant, les têtes de liste sont encore majoritairement masculines et les femmes souvent cantonnées aux dossiers sociaux ou relatifs à la petite enfance… Seulement 16% des maires sont des femmes.
Les récentes élections départementales, soumises aux règles de parité (binôme femme-homme), en sont l’illustration : seules huit femmes ont été élues présidentes sur une centaine de départements français : à peine 10% au total.
En décembre, les élections régionales sont également soumises à la parité. L’enjeu portera sur la répartition des postes de responsabilité. Il n’y a aujourd’hui qu’une femme présidente de région sur 22.
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