La lutte contre les espèces végétales et animales à la prolifération nuisible pour la santé humaine, comme l'ambroisie ou le papillon de cendre fera l'objet d'un chapitre du code de la santé, a été voté par les députés dans la nuit de mardi à mercredi.
De telles espèces au caractère envahissant, au nombre desquelles sont aussi classées la berce du Caucase ou les chenilles processionnaires, peuvent provoquer des symptômes graves chez les personnes exposées et des coûts économiques importants, selon l'exposé de cet amendement de la commission des Affaires sociales.
"Dans le cas de l'ambroisie, les coûts de santé estimés pour la seule régions Rhônes-Alpes s'élèvent à 15 millions d'euros par an", est-il ainsi précisé.
Passager clandestin de semences de trèfles violets originaires d'Amérique du Nord, cette plante s'est retrouvée dans l'Allier en 1863, puis est passée de parcelles en parcelles avant de s'ancrer en région Rhône-Alpes.
Par souci de renforcer sans attendre la lutte contre ces espèces, ce qui est l'un des objectifs du troisième plan national santé-environnement, l'amendement ajoute au code de la santé un chapitre, qui permettra de fixer la liste des espèces considérées comme une menace pour la santé humaine et de définir les mesures de prévention et de lutte contre leur prolifération.
L'introduction, le transport, l'utilisation, la mise en vente, la vente ou l'achat de ces espèces pourra être interdite par arrêté des ministres de la Santé, de l'Environnement et de l'Agriculture et les infractions pourront être recherchées et constatées.
En décembre 2013, la majorité PS de l'Assemblée nationale avait voté le renvoi en commission d'une proposition de loi UMP sur la lutte contre l'ambroisie, plante très allergisante et nuisible aux récoltes, par souci affiché d'élargir la portée du texte à l'ensemble des plantes invasives.
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