L'économie française affiche des signaux positifs depuis plusieurs mois. Après la publication fin mars d’un déficit public meilleur que prévu (à 4 % du PIB en 2014) L’Insee vient d’annoncer un net rebond de l’activité. Le PIB a progressé de 0,6% au premier trimestre, selon les chiffres publiés ce mercredi. Le taux de marge des entreprises se redresse grâce au crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE). La demande à l'export sur le marché français progresse. Selon l’INSEE, les perspectives d'exportation ont atteint, un plus haut... depuis les années 2000 ! L’investissement des entreprises en produits manufacturés suit le même chemin.
La croissance économique en France au premier trimestre 2015 signe sa plus grosse progression depuis le printemps 2013. Cette nette accélération de l’activité est une bonne surprise : l’institut statistique tout comme la Banque de France n’envisageait pas une telle évolution.
La chute de l'euro et des cours du pétrole constituent autant de facteurs favorables qui expliquent cette évolution positive.
Michel Sapin s’est donc montré plus optimiste, après l’annonce de l’Insee. Il a légèrement relevé ses prévisions de croissance pour 2015 et annoncé qu’elle serait «à plus de 1% à la fin de l'année» 2015.
A la mi-avril, le Fonds monétaire international avait lui-même revu à la hausse les prévisions de croissance pour la France, à 1,2 % en 2015, contre 0,9 % auparavant.
La Banque de France a annoncé ce mardi prévoir une croissance de 0,3 % pour le deuxième trimestre dans une première estimation. La « hausse de la production devrait se poursuivre en mai », après un mois d’avril au cours duquel « la production industrielle et les livraisons » ont continué de progresser, selon une enquête auprès des chefs d’entreprise. Celle-ci prévoit aussi une progression de l’activité dans le secteur des services en mai. Ces bons résultats devraient se répercuter sur le déficit. Bruxelles prévoit ainsi un déficit réduit à 3,8% du PIB en 2015 et à 3,5% en 2016.
Seul le bâtiment, connaît une « légère baisse de l’activité » en mai, après un mois d’avril « stable ».
La reprise est bien là.
Ce chiffre de croissance pour le premier trimestre va apaiser les relations entre Paris et Bruxelles. Il vient en tout cas largement crédibiliser la prévision de croissance de Bercy. Celle-ci avait déjà été qualifiée de « prudente » dans un récent avis du Haut Conseil des finances publiques. « C’est un niveau plancher », avait souligné le ministre des Finances, Michel Sapin, espérant faire mieux.
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